Exposition en cours
L’art qui dialogue avec l’environnement
Le texte de Patrice Joly, commissaire de l’exposition
Le centre d’art contemporain Zoo invite Yan Tomaszewski à présenter à Nantes son exposition monographique intitulée Sauroctone, du 14 mars au 24 mai 2025.
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
.
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Le travail de Yan Tomaszewski recourt à divers médiums en fonction des projets qu’il met en oeuvre ; pour le projet Gangnam Beauty par exemple, où il met en scène le désir de transformation physique d’un admirateur d’un leader de la K-
C’est le projet final qui décidera du médium privilégié : pour la commande qu’il a réalisé avec le musée de l’Air et de l’Espace du Bourget, Yan Tomaszewski « s’est fait architecte » pour concevoir une caverne en forme d’astéroïde : à l’intérieur de cette dernière était disposé un ensemble de récipients en verre aux allures de béchers et autres flacons en verre, ceci pour évoquer le laboratoire stellaire à l’origine de la vie sur terre issue de la poussière d’étoile venue bombarder le sol de la planète lors de sa formation.
Les centres d’intérêt de l’artiste vont de la K-
Si les anguilles n’appartiennent pas à cette catégorie d’animaux légendaires, elles s’y apparentent par leur déplacement et leur aspect serpentin qui fait également penser au cours des fleuves sauvages. Au XIIIe siècle, des procès en excommunication sont perpétrés à l’encontre des anguilles, témoignant du regard des populations locales à l’endroit de ces animaux que l’on soupçonne d’être malfaisants, maléfiques. Cette subjectivation très contemporaine de l’animal s’accompagne d’une volonté de punir ces animaux, une connotation morale que l’on retrouve aussi dans le terme de « correction » appliqué à la rectification du cours des fleuves, un terme toujours en vigueur.
Ces anguilles sont aujourd’hui menacées d’extinction du fait justement des nombreuses modifications que l’homme a apportées aux fleuves sauvages et qui rendent les trajets vers les zones de reproduction de plus en plus difficiles. En même temps, ils font l’objet de recherches poussées de la part de scientifiques qui étudient des mouvements capables de les propulser jusqu’au milieu de l’océan en dépensant un minimum d’énergie : le centre d’art présentera un « robot anguille » qui reproduit la forme et le mouvement de l’animal, conçu en collaboration avec le laboratoire Robotique et Vivant de l’IMT Atlantique de Nantes. Un avatar qui renvoie par ailleurs à la volonté très contemporaine et pour le moins angoissante de remplacer le vivant par des machines, un thème qui rejoint les préoccupations de l’artiste : ce dernier s’est déjà penché sur la question du fleuve ainsi que de la conservation de son biotope, sans oublier toutes les manifestations cultuelles qui lui sont attachées et qui ont déjà fait l’objet de la part de l’artiste d’un projet conséquent avec la Galerie Municipale Jean Collet et le MAC VAL situés à proximité des bords de Seine.¹
Pour l’exposition Sauroctone au centre d’art Zoo, l’artiste a réalisé une grande installation faite d’îlots qui déploient nombre d’éléments liés à l’historiographie des fleuves et aux mythologies qu’ils drainent en produisant notamment un vitrail figurant ce fameux saint sauroctone et en créant des sculptures hybrides en céramique et verre coloré qui proposent une imagerie renouvelée de l’imaginaire fluvial. Une imagerie brouillée par les milliers de microbilles de plastique qui viennent recouvrir le sol de ces îlots et nous ouvrir les yeux sur la réalité des atteintes au biotope tandis que l’anguille robot, au-
¹ Sequana, exposition à la Galerie Municipale Jean Collet et au MAC VAL, 2023.
Cette exposition a été réalisée en collaboration avec les ateliers MilleFeuilles, les ateliers de la Ville de Nantes BONUS, l’école IMT Atlantique de Nantes, l’école d’art de Douai et l’entreprise Eco Recycling.
Yan Tomaszewski a été formé en art aux Beaux-
Fonctionnant par grands ensembles qui souvent s’entrecroisent dans des installations, le travail de Yan Tomaszewski part d’artefacts et de faits réels pour les soumettre à des processus de transformation narratifs et matériels. Il puise ses inspirations dans des domaines aussi variés que l’ingénierie fluviale, le néopaganisme, la robotique, la chirurgie esthétique, l’astrochimie, la géologie ou la psychanalyse. Les médiums qu’il utilise principalement sont l’image en mouvement et le volume, avec une dimension performative. Ses sculptures prennent la forme de corps hybridés – entre technologie et bestiaires chimériques, alliant l’archaïque au futuriste. Les films qu’il réalise s’inscrivent dans une démarche documentaire qui conjugue enquête de terrain, travail en atelier, écriture et tournages. Ces deux pratiques se recoupent fréquemment, les sculptures venant habiter les films, parfois en tant qu’éléments de décor, parfois en tant qu’éléments actifs catalysant la narration.
Exposition du 14 mars au 24 mai 2025. Zoo centre d’art contemporain, 12 rue Lamoricière -
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 -