L’art qui dialogue avec l’environnement

Eric Tabuchi et Nelly Monnier, Empire et Galaxie
La Villa du Parc, Annemasse

04.09 - 19.12.2021

Communiqué de presse

En décembre 2020, en plein confinement et sous la neige, Eric Tabuchi et Nelly Monnier, couple à la ville comme à l’atelier, ont entamé une résidence nomade sur les routes alpines, avec la Villa du Parc à Annemasse pour camp de base. Cette résidence leur a largement permis d’étoffer le projet titanesque de l’ARN, qui se développe depuis plusieurs années autour de la production d’une archive photographique de plusieurs milliers d’images documentant les transformations depuis les Trente Glorieuses des paysages et du bâti sur l’ensemble du territoire français. Elle s’inscrit dans le cadre de leur projet au long cours l’Atlas des Régions Naturelles, qui documente la diversité du bâti et des paysages français marqué par les fluctuations économiques depuis les Trente Glorieuses.

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Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent

En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.

Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.

Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.

Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.

À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.

Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…

De leurs pérégrinations sur plusieurs saisons dans cinq régions naturelles savoyardes – Genevois, Faucigny, Chablais, Beaufortain et Savoie propre – ils ont rapporté nombre d’images et d’objets, et l’expérience, encore inédite dans leur processus de travail, d’arpenter des terres qui s’étirent à la verticale et s’arpentent nécessairement à pied. Ils ont ainsi pérégriné dans la vallée industrieuse de l’Arve avec ses pavillons des années 50, sur les bords du Giffre, les cols de la vallée d’Abondance ou le sommet du Môle. Ils ont flâné dans les stations de ski désertées en raison de la pandémie, visité des centres commerciaux et industriels surchargés d’enseignes kitsch ou obsolètes, parfois découvert un bout de rivière ou de torrent avec plus haut, des fermes anciennes, des hôtels de tourisme, des architectures postmodernistes avec en arrière-plans plus ou moins visibles des massifs enneigés. Sur le col déserté de la Colombière, ils ont improvisé un réchaud-bivouac de fortune au coucher du soleil.

Nelly Monnier et Eric Tabuchi pistent les particularismes qui témoignent au plus près des paysages vécus par celles et ceux qui y vivent quotidiennement, tout autant ce qui est modeste, négligé, prêt à disparaître, les vestiges d’utopies individuelles ou collectives ou, au contraire, les actions projetées vers l’avenir. On détecte à travers leurs photographies les évolutions complexes de ces pays longtemps enclavés, fruits de l’industrialisation des vallées et de l’aménagement des stations de ski, fantasme chaotique des promoteurs immobiliers mus par la force attractive du modèle suisse déployé à proximité. Les stations Avoriaz et Flaine sont symptomatiques des utopies architecturales qu’ont favorisé la massification des loisirs et du tourisme de montagne.

Comme le souligne Garance Chabert, commissaire de l’exposition, « le titre Empire et Galaxie, aux accents pop et de science-fiction, pourrait surprendre les tenants d’une certaine orthodoxie documentaire. Il est pourtant prosaïquement inspiré d’enseignes trouvées dans des zones urbaines interstitielles, l’Empire étant une salle du Macumba, la boîte de nuit mythique et récemment fermée du Genevois, et le Galaxie un petit centre commercial à la sortie de Sallanches. Il nous renseigne sur les besoins d’évasion de nos contemporains et la distance qui sépare la réalité ordinaire du rêve que la société de consommation cherche à nous vendre. Il dit aussi beaucoup, me semble-t-il, de la situation schizophrénique de ces régions, où une frontière invisible, géographique autant que socio-économique, est tracée entre plaine et montagne. L’empire industrieux des vallées mène tout droit par l’A40 aux galaxies de sport outdoor fréquentées par les touristes d’un jour et les happy few de toujours. »

L’exposition Empire & Galaxie se parcourt dans la verticalité : au rez-de-chaussée, des plaines fourmillant d’activités avec une concentration de grosses entreprises au charme pavillonnaire avec des noms inscrits au fer forgé sur les perrons, des volets peints, des crépis et motifs néo-régionaux que Nelly Monnier isole et reproduit dans ses peintures. Dans ces paysages, passé, présent et futur cohabitent.

À l’étage, sont présentées les traces du vernaculaire montagnard à l’image des écomusées, avec mobilier-présentoir et objets artisanaux sculptés, puis les photographies des stations de ski et paysages d’altitude. L’installation des artistes rassemble des objets paysans chinés, des reproductions réalisées en atelier et des photographies des fermes, dépendances et mazots collectées dans la région. Cet accrochage est dédié à Pierre au Merle, figure locale oubliée de Sixt-Fer-à-Cheval (Faucigny). Pionnier du tourisme dans la première moitié du XXe siècle, ébéniste et photographe, celui-ci souhaita créer dans son village natal un gîte-musée, « Aux merveilles de la nature », sur la façade duquel il exposait des curiosités naturelles en bois et ses propres créations artisanales éditées sous forme de cartes postales, dont trois sont exposées dans la salle. L’une d’elles montre le remarquable carrousel de bois flotté qu’il façonna comme attraction pour les enfants des voyageurs qu’il accueillait. On retrouve désormais ses objets traditionnels au mur des chalets cossus et dans les présentations des écomusées.

Exposition du 4 septembre au 19 décembre 2021. Villa du Parc, Centre d’art contemporain d’intérêt national, Parc Montessuit , 12 rue de Genève – Annemasse. Tél. :+ 33 (0)4 50 38 84 61. Entrée libre du mardi au dimanche de 14h à 18h30.

Eric Tabuchi et Nelly Monnier, Empire et GalaxieLa Villa du Parc, Annemasse

04.09 - 19.12.2021

Eric Tabuchi et Nelly Monnier, Empire et Galaxie
La Villa du Parc, Annemasse