Exposition en cours
L’art qui dialogue avec l’environnement
Le texte de Julie Chaizemartin
Sous le titre Call of the Wild, la nouvelle exposition collective présentée à la Galerie Sabine Bayasli à Paris regroupe le travail de 26 artistes autour de la thématique de la nature.
« Réunir une vingtaine d’artistes autour du thème de la nature peut sembler une gageure tant ils sont nombreux aujourd’hui à orienter leur pratique vers la représentation de Dame Nature sous le prisme d’un Eden perdu, d’un symbolisme mythologique à réactiver ou d’une terre à protéger des maux que lui infligent les actions humaines. Mais là encore, ne nous y trompons pas, si le sursaut écologique de notre conscience contemporaine traverse la sensibilité de chacun d’entre nous, et par conséquent, d’autant plus celle des artistes, de tout temps, le paysage et les fruits providentiels de Gaïa furent parmi les sujets dominants des œuvres d’art, qu’elles soient réalisées sur le motif ou dans une démarche plus philosophique ou scientifique. Ce qui a peut-
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Continuer de parler des beautés de la nature, de sa force régénérante, de ses ressources vitales, du lien qui indéfectiblement unit nature et culture, animalité et humanité, reste un baromètre essentiel afin de comprendre les sillons que l’histoire a tracés dans les rides et les cratères de la terre, de soigner les traumas, de célébrer la mémoire des âges et de se rappeler que l’histoire de l’art a toujours raconté le récit non d’une actualité, mais d’une contemporanéité. Celle-
Sabine Bayasli a eu l’idée de cette exposition en s’inspirant de Walden ou La vie dans les bois de Henry David Thoreau, ce récit pionnier du 19e siècle dans lequel l’auteur vit durant deux ans, coupé du monde, dans une cabane au bord d’un étang en lisière de forêt. Il s’agit ici de retrouver une authenticité, de défricher un état sauvage, une sève originelle. C’est précisément le propos des sous-
A l’inverse, sans présence humaine, la féérie se pare de couleurs fauves et liquides, presque acidulées, dans les paysages de Karolina Orzelek dont les forêts irréelles semblent des morceaux de rêves ou des chapitres de légendes sacrées. Chez Nazanin Pouyandeh c’est la nature humaine qui se fait sensuelle et sauvage et répond avec une fougue viscérale aux interdits civilisationnels, érigeant la femme en force de la nature et la peinture, l’image, en liberté absolue tandis que le naturalisme virtuose d’Abel Pradalié dialogue avec les grands topos des paysagistes du 19e siècle, l’homme dans la nature n’étant autre que le peintre inséparable de son chevalet et de son modèle, un nu. Plus mystérieux et dramatiques, voire cryptiques, les dessins en noir et blanc de Marko Velk et de Magdalena Lamri ravivent des fantômes et des légendes occultes en envisageant le paysage et ses symboles romantiques comme réceptacles de nos mémoires individuelles et collectives.
Sur un mode plus dantesque, les toiles de Pauline Riveaux décrivent nos ruines contemporaines, chaos turbulents où la nature est asphyxiée, encombrée d’un amoncellement hétéroclite d’objets et de débris. Mais parfois, comme un vestige ou un espoir, une (mauvaise) herbe résiste au milieu du désastre. Plus aériens, les dessins au graphite de Fabien Yvon et les aquarelles de Thomas Lesigne s’intéressent aux modelés atmosphériques que peut féconder la matière tandis que les silhouettes évanescentes de Sylvain Dubrunfaut et de Magali Cazo semblent des souvenirs d’éternelle jeunesse ou des rituels « consolateurs dans la sécheresse de l’été » dit cette dernière. Prendre soin, guérir, retrouver les gestes d’un art traditionnel, ancestral, sont aussi l’un des chemins de communion avec la nature, ce que reflètent les sculptures perlées et les peintures de la jeune artiste franco-
Liste complète des artistes : Sacha Cambier de Montravel / Magalie Cazo / Jérôme Combe / Sylvain Dubrunfaut / Bruno Gadenne / Nathan Ghali / Beya Gille Gacha / Kubra Khademi / Magdalena Lamri / Thomas Lesigne / Hélène Marcoz / Manu Morales / Karolina Orzelek / Simon Pasieka / Nazanin Pouyandeh / Abel Pradalié / Hervé Priou / Pascale Rémita / Pauline Riveaux / Andreas Senoner / Gregory Thielker / Marko Velk / Samuel Yal / Fabien Yvon / Otvard Zeerazerr / Xarli Zurell.
Exposition du 09 décembre 2023 au 13 janvier 2024. Galerie Sabine Bayasli, 99 rue du Temple -
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 -