L’art qui dialogue avec l’environnement
Topographies de la lumière
Topographie de l’Art, Paris
20.11.2021 - 29.01.2022
Communiqué de presse
La lumière artificielle est intervenue dans l’art au 20e siècle, initialement avec le Licht-
Certains artistes du 21ème siècle interrogent également les phénomènes engendrés par la lumière, de diverses manières. Les installations, vidéos, sculptures, reliefs… des 13 artistes invités à Topographie de l’art dans un parcours volontairement plongé dans l’obscurité modifient notre perception de l’espace.
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Détournant le fonctionnement et les techniques du néon d’enseigne traditionnel, l’euvre de Jeanne Berbinau Aubry donne à voir les manifestations d’un comportement matériaulogique habituellement invisible de la part de la lumière, à travers des jeux de densité, d’ondulations, et de couleurs selon la qualité du gaz noble mis sous pression dans chaque enceinte de verre. Les sculptures, hybridations de verrerie de laboratoire, laissent apparaître un flux de lumière dessinant un chemin aussi instable que sinueux. Les sculptures de Paul Créange, de Gun Gordillo, de Dominic Grisor et de Christophe Dalhausen convoquent avec fluidité des moments transitoires. Celle de Gladys Nistor, Broken Space, invite spécifiquement à la méditation. L’oeuvre de Nathaniel Rackowe, P17, nous renvoie aux architectures de Dan Flavin.
L’ensemble Fughetta de Quentin Lefranc se compose pour sa part de quatre caissons lumineux indissociables dont l’allumage individuel est organisé par un programme en boucle. Les uns après les autres, les caissons s’activent, puis s’éteignent. Chacun, de couleur différente, ponctue la zone occupée par l’nstallation. À l’encontre des autres sculptures présentées dans l’exposition, Fughetta colore l’espace dans lequel il est placé. Pas à pas, le rouge, le jaune, le bleu, le vert viennent se déposer sur les murs et se reflètent dans l’environnement.
La série étalon lumière de Félicie d’Etienne d’Orves convoque l’univers en réintroduisant l’idée de temps cosmique comme système de référence. Chaque étalon correspond à un objet du système solaire et suit le temps que la lumière met à parvenir à la Terre pour chacun d’eux. Programmées jusqu’en l’an 3000, les oscillations continues des étalons semblent s’affranchir d’un temps métrique fragmenté et substituer à une pensée de l’instantanéité une perception à long terme.
L’amplitude variable des étalons lumière suit la distance en temps réel qui nous sépare de Mars et d’Uranus. Sur une longueur d’un mètre, la lumière de l’étalon reproduit cette durée qui évolue au cours de l’année de 3 à 22 min pour Mars et de 2h23 à 2h55 pour Uranus suivant les éphémérides de la NASA. La série Sol 24H39min reprend la topographie de trois sites majeurs dans la recherche de signature de vie sur Mars. Gale Crater est le site d’atterrissage de MSL/Curiosity. L’éclairage de chaque bas-
À l’inverse, La vidéo Brainscape d’Helga Griffiths nous rapproche du corps humain. Elle est en effet basée sur des images tomographiques par ordinateur à haute résolution du cerveau de l'artiste, qui ont été enregistrées avec l'assistance technique de l'Institut Max Planck pour la recherche sur le cerveau à Francfort. L'animation vidéo est conçue comme un voyage animé dans le paysage du cerveau de l'artiste. À l'aide de ces images tomographiques, un modèle 3D du cerveau a été développé et traité dans une étape supplémentaire avec le logiciel d'animation Maya d'Autodesk. Le vol virtuel de la caméra dans un espace 3D a été animé et le survol d'un paysage glaciaire de l'ensemble du cerveau a été simulé. Au total, plus de 11 000 images ont été rendues sur une période de plusieurs mois.
Dans cette vidéo, le cerveau labyrinthique est comparé aux glaciers en tant que réserves d'informations sur le climat de la Terre et d'autres données remontant à des milliers d'années. L'animation nous donne l'opportunité d'étudier les couches historiques des pôles et du cerveau à différentes échelles. La transparence des images -
Le corps humain est également convoqué dans la série Organs de Pascal Haudressy. Sa vidéo en boucle où le coeur, organe indispensable à l’activité du corps, est représenté isolément à l’aide d’une couleur spécifique – rouge -
Notre environnement contemporain n’est pas en reste dans l’exposition avec Prosper Legault et sa relecture du monde en perpétuel mouvement. Il opère un jeu de détournements ludiques convoquant divers objets souvent devenus des symboles dans notre vie courante, mais cités là comme des anomalies de notre société. Plus gravement, «pensé comme une oeuvre ouverte, le Laborinth de Vera Röm propose un parcours où les segments courbes se succèdent, s’entrecroisent dans un mouvement dynamique, sans jamais se toucher. Il invite le spectateur à pénétrer dans la richesse infinie des langues, à découvrir, nous dit Vera Röhm, « un monde polyglotte, actuellement contenant 250 traductions de la même phrase LA NUIT EST L’OMBRE DE LA TERRE. Un phénomène cosmique que tous les habitants de notre monde terrestre vivent quotidiennement. Environs 8 milliard d’êtres humains peuplent actuellement ce monde. Ils communiquent par le langage et par l’écriture. »Le Laborinth affirme ainsi, à rebours du fantasme de l’speranto, que la variété des langues est un trésor dont l’humanité ne peut se passer. Un message qui trouve toute son actualité à une époque où celle-
Exposition du 20 novembre 2021 au 29 janvier 2022. Topographie de l’Art , 15 rue de Thorigny – 75003 Paris. Tél. : +33 (0)1 40 29 44 28. Ouverture du mardi au samedi de 14h à 19h.
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