L’art qui dialogue avec l’environnement
Communiqué de presse
Après les expositions Choses dites, en 2020, et Leçons de choses, en 2021, cette nouvelle exposition à l’Espace d’art Chaillioux poursuit l’investigation des rapports des artistes avec les choses, cette fois-
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Gilles Aillaud
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Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Les assemblages d’Arnaud Bodaire sont constitués à partir d’éléments récupérés dans son environnement proche : menus objets, images de magazines, traces du quotidien... Après les avoir collectés, il décide d’en choisir certains pour leur potentiel mémoriel et de les associer avec d’autres pour réaliser des compositions, présentées dans des boîtes plates, accrochées au mur. Ces pièces évoquent une multitude de choses, depuis la collection entomologique jusqu’à une relecture, corrosive et/ou ludique, de notre condition humaine. Arnaud Bodaire parle de capsules temporelles, de chercher comment laisser une trace de ce qui a existé… Il poursuit : « En effet à travers une mise en scène plastique et visuelle réalisée à partir d’éléments autobiographiques (carte d’autorisation de sortie du territoire pour mineur…), des photographies floues ou ratées tirées de l’album de famille, des objets ou parties que j’ai conservés, des jouets… je propose des fragments de vie, des synoptiques visuels qui pourraient s’apparenter à des autoportraits. » Dans ses compositions tendues au bord de la rupture, Arnaud Bodaire donne une égale importance aux matériaux, aux formes, aux couleurs et à leur capacité expressive, jouant sur des correspondances ou des oppositions latentes, à découvrir par le regardeur.
Jeanne Cardinal débute son travail avec la collecte d’ustensiles utilitaires banals qu’elle choisit pour leur capacité à se combiner à d’autres. Elle les ramène à de simples formes, bases de son vocabulaire plastique. De ces éléments, elle écrit: « Fabriqués par l’homme pour servir aux besoins de l’homme, omniprésents dans nos vies, ils sont le miroir de l’époque. En les détournant de leur usage premier, en m’en servant comme matériaux d’exposition, ils me permettent d’interroger tant les pratiques de la société que celles de l’art. » Dans ses OQNI – Objets du Quotidien Non Identifiables – Jeanne Cardinal s’intéresse au vide à l’intérieur des objets. Une façon de rendre visible, de matérialiser, ce qui est certes perceptible mais demeure invisible. Les résultats de ce processus de fossilisation mettent à l’épreuve les facultés cognitives du regardeur. Quand il le peut, celui-
Christophe Dalecki a longtemps hanté les quincailleries, les magasins de bricolage et les supermarchés, ne s’intéressant qu’aux objets en matière plastique dans toute la gamme de la couleur verte. Il les assemblait sans recours à d’autres matières pour réaliser des installations qui copiaient avec humour la nature. D’’imposantes végétations avec des plantes carnivores, foisonnantes, proliférantes, effrayantes voisinaient avec de petites compositions pleines de tendresse ou des calembours visuels. Mais le propos de l’artiste va au-
Dans sa démarche plastique, Julie Poirée a retenu de sa formation d’anthropologue et de sa pratique de l’ethnographie sur le terrain l’approche scientifique et systématique mise en œuvre, par exemple, dans ses travaux de recherche en Afrique de l’Ouest sur le corps, la religiosité et la culture matérielle. À travers le geste artistique, qu’elle conçoit comme une action rituelle, elle explore son rapport à l’histoire personnelle et collective. Elle collecte au quotidien des objets abandonnés : ici un ruban sale, là un chiffon déchiré ou encore un drap fané, une peluche éventrée, un bas filé, une vieille sangle en tissu, un morceau de ficelle isolé, des fibres végétales ou animales inutilisées… Elle entrepose ces trouvailles dans son atelier, telles qu’elle les a recueillies, jusqu’à ce qu’une parenté, une association d’idées, une charge affective commune leur donne une nouvelle vitalité et leur ouvre une voie vers une forme de régénération, de résurrection pourrait-
Angèle Riguidel collecte, stocke, analyse, démonte, recycle, détourne et assemble les objets du quotidien les plus divers pour leur offrir la meilleure remise en valeur possible, isolés ou associés à d’autres. L’artiste les traite comme les éléments d’un puzzle dont l’image finale fluctue au fil des trouvailles et des associations d’idées et de formes. Des lumières peuvent y être intégrées pour leur (re)donner une âme et les faire entrer dans le domaine de l’insolite et de la magie. Dans ses récentes installations, La soixantième île, 2022, et Déchets sauvages, 2023, des parcours immersifs faussement végétaux rendent hommage à une Nature luxuriante et séduisante sous la forme de jardins extraordinaires tout en sensibilisant le spectateur aux méfaits de la surconsommation. «L’installation se découvre en deux étapes, de loin avec cette impression de forêt sauvage puis on découvre en se rapprochant de nouveaux détails, de multiples variétés de fleurs, de feuilles, d’arbres aux couleurs et aux formes improbables. Mais ce n’est que dans un troisième temps que l’on peut distinguer les matières premières : des éléments industriels ou des emballages qui s’avèrent être des déchets reconnaissables valorisés par une démarche de création low tech. Cette jungle monstrueuse est composée d’une grande variété d’espèces, tantôt proches de plantes connues, tantôt fantastiques, mais évoquant toujours une réalité naturelle. Une fois arrivé à l’intérieur de l’installation, le visiteur fait face à un paysage qui évoque un voyage lointain et improbable, composé tel un tableau jouant sur les volumes, les formes, les matières et les couleurs, parfois drôle par ses astuces de construction, mais également effrayant par le panorama de la consommation qu’il dresse. »
Depuis plus de cinq ans, Olga Rochard réalise une série de grands dessins intitulés Le 7e Continent. Il s’agit de celui, immergé, des déchets de matière plastique qui se dégradent au fond de l’océan Pacifique et ailleurs, compromettant de façon sournoise et pernicieuse un avenir bien plus proche qu’on l’imagine. L’artiste moule des fragments d’emballages alimentaires qu’elle utilise comme des moules pour produire des volumes colorés, en cire ou en plâtre. Elle collectionne ces solides élémentaires, dont l’origine n’est pas immédiatement identifiable et, ce, d’autant moins qu’elle peut les hybrider avec d’autres. Elle puise dans ce répertoire de modèles, qu’elle n’hésite pas à transformer ou déformer, pour produire ses dessins, exécutés à l’aquarelle et au graphite sur des feuilles de papier de format raisin (50 x 65 cm). Assemblées à touche-
Exposition du 24 mai au 22 juillet 2023. Espace d’art Chaillioux, 7 rue Louise Bourgeois – 94260 Fresnes. Tél.: +33 (0)1 78 68 28 37. Ouverture du mardi au samedi de 14h à 19h.
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