L’art qui dialogue avec l’environnement

Les Choses - Une histoire de la nature morte

Musée du Louvre, Paris

12.10.2022 - 23.01.2023

Communiqué de presse

Conçue par Laurence Bertrand Dorléac, Les Choses est une exposition d’auteur offrant une vision nouvelle d’un genre longtemps considéré comme mineur : la nature morte. Celle-ci retrouve enfin les honneurs d’une grande exposition parisienne, 70 ans après la dernière rétrospective à l’Orangerie en 1952. Des haches préhistoriques au ready-made de Duchamp en passant par Arcimboldo, Chardin, Manet, Zurbarán, De Chirico, Miró, Nan Goldin, Ron Mueck, Miguel Chevalier et beaucoup d'autres, toute l’histoire de l’art est revisitée.



Récents

Résultats de la recherche    Supprimer Déplacer Spam  Plus   



Recherche







Gilles Aillaud

Important





Marika Prévosto

sandie hatem

jul 1 à 2h10 PM

Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent

En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.

Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.

Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.

Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.

À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.

Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…

L’expression « nature morte » rend mal compte d’un genre très vivant, qui est, au fond, un agencement de choses assemblées en un certain ordre par l’artiste. Cette carte blanche réunit près de 170 oeuvres, prêtées par plus de 70 institutions et collections privées parmi les plus prestigieuses. Une oeuvre monumentale de l’artiste camerounais Barthélémy Toguo, Le Pilier des migrants disparus, se déploie par ailleurs sous la Pyramide, comme un prélude à l’exposition. Dans un parcours en quinze séquences chronologiques et thématiques, les oeuvres, représentant tous les médias (de la peinture à la vidéo en passant par la sculpture, la photographie et le cinéma), dialoguent entre elles, au-delà du temps et de la géographie, jusqu'à l’époque contemporaine.

La nature morte est l’une des évocations artistiques puissantes de la vie sensible et L’exposition entend rétablir un dialogue entre ce genre perçu comme suranné et le public. Parce que les êtres humains vivent avec les choses et y sont attachés, parce que les choses occupent une place déterminante dans les vies et les imaginaires, la nature morte dit beaucoup de nous et a beaucoup à nous apprendre. Elle raconte notre relation avec les biens matériels, qui ne sont pas réductibles à leur aspect formel mais qui sont chargés de signification. La structure diachronique choisie pour le parcours de l’exposition a l’avantage de mettre en évidence les tournants dans l’histoire des représentations. Elle ménage aussi les rapprochements indispensables entre les oeuvres d’époques différentes. Trois périodes sont particulièrement propices à l’abondance des choses représentées : l’Antiquité, les XVIe-XVIIe siècles et les XXe-XXIe siècles.

Le genre de la nature morte doit également être reconsidéré à la faveur de l’intérêt contemporain aux choses ainsi qu’aux relations nouvelles qui s’établissent entre le vivant et le non-vivant. L’exposition intègre naturellement les préoccupations de notre temps : les défis écologiques, les nouveaux droits des animaux et des choses (des forêts en particulier), tandis que certaines persistances, comme celle du thème de la Vanité, font émerger des vérités anthropologiques profondes. L’art numérique y a également sa place, avec Herbarius (Evolution) de Miguel Chevalier, avatar numérique de l’herbier. L'oeuvre possède encore l’aspect d’un livre mais elle mêle réel et virtuel avec des textes et images générés en temps réel. Sur un album de douze feuillets blancs sont projetés côte à côte une fleur fractale qui s’épanouit et un texte rédigé grâce à l’intelligence artificielle. Page après page, la fiction est omniprésente. Herbarius (Evolution) est un hymne à l’hybridation, un passage entre deux mondes. Par ses racines, il s’inscrit dans la tradition, par sa technologie, il se révèle radicalement moderne.

Commissaire de l’exposition : Laurence Bertrand Dorléac, historienne de l’art, avec la collaboration de Thibault Boulvain et Dimitri Salmon.

Exposition du 12 octobre 2022 au 23 janvier 2023. Musée du Louvre, rue de Rivoli – 75001 Paris. Tél. : +33 (0)1 40 20 50 50. Ouverture de 9h à 18h tous les jours sauf le mardi.