L’art qui dialogue avec l’environnement
Communiqué de presse
Le BBB centre d’art et Documents d’artistes Occitanie s’associent tout au long de l’année 2022 pour promouvoir la scène artistique régionale, à travers une exposition en deux volets qui célèbre le plaisir et le pouvoir du collectif. Le premier volet présente des oeuvres déjà existantes ; le deuxième sera consacré à la production de nouvelles pièces dans un cadre de création collective. Ce dispositif est conçu pour faire découvrir au BBB à Toulouse le travail d’artistes intégrés au fonds documentaire DDA Occitanie (et d’autres).
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Volet I : Éprouver le territoire, avec Elsa Brès, Yohann Gozard, Audrey Martin,
Marion Mounic, Nicolas Puyjalon
Les artistes présents dans cette exposition évoquent le monde à partir de leur territoire d’implantation. Depuis la marge, en sont traqués les aspects les plus profonds -
« En toute société animale, la solidarité est une loi (un fait général) de la nature, infiniment plus importante que cette lutte pour l'existence dont les bourgeois nous chantent la vertu sur tous les refrains, afin de mieux nous abrutir. » Pierre Alexeïevitch Kropotkine, La morale anarchiste,1889
Stefania Meazza, commissaire de l’exposition, prend pour exemple l’aventure communautaire Monte Verità, vécue au tout début du XXème siècle sur une colline du canton suisse du Tessin par des intellectuels, mystiques et artistes, attirés par le caractère quasiment méditerranéen du site et par les conditions de vie économiques. Ils s’y sont réunis pour imaginer un autre monde, un laboratoire d’expérimentations artistiques où sont apparus, entre autres, la danse contemporaine, le végétarisme, le naturisme, le féminisme, dans une opposition au système de valeurs bourgeoises et capitalistes de leur époque.
Il faut dire que Monte Verità est un lieu singulier doté d’un « Genius loci » particulièrement fort, du aux anomalies magnétiques de son sol et à une végétation bien plus méditerranéenne qu’alpine.
L’exposition au BBB cherche à détecter les caractères singuliers susceptibles de définir l’identité de la région Occitanie, en relation avec ses paysages, ses habitants, les modes de vie locaux. Les artistes rencontrés par Stefania Meazza dans les campagnes, loin des villes pour trouver des conditions de vie moins contraignantes, lui ont appris « à reconnaître un des traits les plus caractéristiques de cette région, la notion de marge. Cette dimension, liée au bord, à la frontière, à l’écart du reste, implique aussi la question du centre – et celle de périphérie. »
Eprouver le territoire, le texte de Stefania Meazza, février 2022
C’est en suivant les sangliers qu’Elsa Brès dessine, dans son film en élaboration Les Sanglières, une cartographie sensible du territoire des Cévennes, où elle habite depuis quatre ans. Leur présence – et la perception que les cévenols en ont – l’accompagne dans la construction d’un récit entre réalité historique et fiction. Le sanglier est le prisme à travers lequel l’artiste interroge la frontière entre sauvage et artificiel, et à partir de là, les transformations socioéconomiques que ce territoire a traversé, du Moyen âge à l’époque contemporaine.
Cette coexistence entre nature et artifice imprègne aussi les photographies de Yohann Gozard, qui, depuis une vingtaine d’années, sillonne les routes d’Occitanie attentif à ces lieux prosaïques, où « le plein et le vide se côtoient » : zones commerciales ou industrielles, terrains vagues, bords de route, « zones apparemment sans affectation précise (…) dessinant en creux des zones d’incertitude qui laissent sans réponse la question de savoir où commence la ville et où elle s’achève ». Si ces lieux se trouvent en Occitanie, cela a peu d’importance, puisque c’est de la « ville générique » (chère à Rem Koolhaas) que Yohann Gozard nous parle -
Audrey Martin trace par ses oeuvres une géo-
Si le génie du lieu est la porte pour comprendre une identité liée à son environnement, dans le travail de Marion Mounic cela se passe par des détails ordinaires du monde quotidien, observés lors d’une visite au cimetière (Les Immortelles), dans les rues (Hidjab), les cuisines ou les maisons des villes marocaines des villes marocaines pendant les résidences effectuées en 2016 et 2021. Dans son dessin mural L’amour n’est pas un crime, Marion Mounic tire une de ces ficelles du réel, questionnant l’histoire – et tout particulièrement le passé colonialiste de la France, ce passé politique qui s’infiltre et façonne le quotidien.
Tel Sisyphe, Nicolas Puyjalon tente de gravir une montagne ardue, emportant avec lui une valise pleine de lectures et de matériaux divers qui le font évoluer et avancer. Cependant ce bagage ne cesse de tomber. À la fois maladroit et persévérant, il transforme de simples morceaux de bois en visions oniriques. Il fait alors appel à notre imagination pour déceler autour de lui les décors d’un monde fantasmé. Avec rien, ou très peu, il nous embarque dans des aventures presque burlesques et nous nous retrouvons, sans introduction, à naviguer avec lui dans d’étranges paysages. Son esprit bricole, déambule et se débat contre des forces invisibles jusqu’à trouver l’échelle précaire qui le mènera, même quelques secondes, vers un but désiré. (source : Nadiejda Hachami).
Le Volet II de l’exposition Et j’ai vu le bout du pays où les nuages sont infinis*: Vivre l’expérience, aura lieu au BBB centre d’art de septembre à décembre 2022.
Exposition du 15 avril au 13 juillet 2022. BBB centre d'art, 96 rue Michel Ange -
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 -