ArtCatalyse : l'art qui dialogue avec l'environnement

Expositions en cours


  L’art qui dialogue avec l’environnement



Devenir [un autre] animal
Domaine de Chamarande

26.03 - 18.09.2022





 







 




 

 












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Communiqué de presse


Depuis 2001, le Domaine départemental de Chamarande fait dialoguer l’histoire et le contemporain, le vivant et la création, l’art et la nature. L’année 2022 sera celle de l’animal. Les expositions présentées vont davantage aborder ce qui réunit l’homme et l’animal que ce qui les différencie, comme l’écho des questions de société actuelles sur notre rapport à l’animal et sur le statut que nous lui accordons. Elle se déclinera jusqu’en février 2023 en expositions personnelles et collectives d’artistes invités et présentés dans les murs, au château et dans l’orangerie du Domaine, ainsi que sur tout le territoire essonnien.

Premier temps fort, l’exposition collective Devenir [un autre] animal réunit des artistes de la dernière décennie qui traitent de la société de leur époque : huit artistes et un collectif investissent chacun l’un des espaces d’exposition du château : Katia Bourdarel, Odonchimeg Davaadorj, Edi Dubien, Charles Fréger, Delphine Gigoux-Martin, Benoit Huot, Julien Salaud, Nicolas Tubéry, La « S » Grand Atelier (Pascal Cornélis, Laura Delvaux, Barbara Massart, Anaïd Ferté).





 





































































 













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Gilles Aillaud

Important



Marika Prévosto

À

sandie hatem

jul 1 à 2h10 PM

Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent

En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.























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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.

Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.

Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.

À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.

Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…







Longtemps, l’Homme occidental autoproclamé moderne s’est échiné à se définir par contraste avec ce qu’il ne serait pas. À la pleine humanité, rationnelle, cultivée – culturelle – qu’il était censé incarner, s’opposait un ensemble aux contours flous réunissant indistinctement des entités ayant pour seul point commun leur prétendue non-humanité : la Nature. Parce qu’il nous serait le plus proche, l’animal occupait une place de choix dans cette construction. Sauvage ou domestique, meilleur ami et pire ennemi, docile compagnon ou bête sanguinaire, l’animal est le règne dont l’humain se serait extirpé pour s’élever et dominer une nature qu’il guidera désormais sur le chemin de l’évolution et du progrès.

Sauf qu’il n’en est rien. Le modèle est battu en brèche de toute part. D’abord parce que l’humain, sujet sensible et intelligent tout à la fois, reste un animal : un être vivant, biologique, mû par des besoins et des désirs. L’animal, quant à lui, n’a jamais cessé d’être aussi un sujet, à la fois sensible et intelligent. Notre rapport à l’autre animal doit donc être entièrement revu comme une relation entre deux personnes qui coexistent voire cohabitent, pour le meilleur comme pour le pire, et qui dès lors doivent se comprendre.


L’exposition est issue de ce chassé-croisé entre l’animalité de l’homme et l’humanité de l’animal. Ce faisant, elle inscrit son propos « par-delà nature et culture », comme le veut la formule désormais consacrée. Elle offre une visibilité à certaines réflexions nées dans d’autres domaines que l’art – l’anthropologie, l’éthologie ou la philosophie – et dont certaines visions du monde existant sous d’autres latitudes – qualifiées d’animistes – se diffusent dans le champ de la création contemporaine où elles provoquent un décentrement.

L’exposition Devenir [un autre] animal propose au château de Chamarande une constellation à travers neuf mondes participant de cette « contre-culture animale », dans lesquels la relation à l’animal dépasse le traditionnel face-à-face pour tendre à une transformation mutuelle au contact de l’autre : devenir animal, devenir un autre animal, c’est aussi et avant tout accepter que nous puissions désirer devenir autre, être l’autre. Les artistes ici réunis investissent des figures ou des corps animaux pour questionner les rôles et les identités jusqu’alors assignés à chaque être vivant et ouvrir à un tissage mouvant et inventif d’interrelations multiples.


Une tentative, humble, de travailler à partir de la différence, de la variation et de l’intervalle entre les oeuvres, pour y tracer des fils aléatoires, voire imaginaires, d’où naîtront peut-être des réflexions, sinon du sens.


Katia Bourdarel, Je suis une louve (2012) – Salon Contant d’Ivry

L’exposition s’ouvre avec une oeuvre de Katia Bourdarel consacrée à l’une des figures animales les plus complexes et les plus riches de notre imaginaire collectif, la louve. Son installation se compose d’un ensemble de cinq sculptures en résine figurant une meute de louves noires rôdant dans l’espace d’exposition. Chacune porte un « loup », un masque brodé aux couleurs vives et parfois rehaussés de peaux animales (lapin, mouton…). Pour Katia Bourdarel, l’oeuvre cristallise son attrait pour la transformation et la métamorphose mais également pour la filiation et la transmission – certaines parties de crochets des masques ont été réalisés avec sa mère et sa fille. Le titre affirme « une posture quasi de guerrière » et revendique la mythologie, l’iconographie et l’imaginaire attachés à la figure de la louve : mère d’Apollon et Artémis, nourrice de Romulus et Rémus comme de Mowgli, elle agit comme le double du loup avec sa symbolique sombre et inquiétante, mais enrichie d’une dimension lunaire et protectrice qui prend là une nouvelle signification : la louve se revendique ici comme une femme et c’est en tant que telle qu’elle défend et reprend un territoire.

Diplômée de l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Katia Bourdarel (Marseille, 1970) vit et travaille à Paris.


Edi Dubien, Devenir un autre animal (Cocon) – Salon d’Ornaison

Edi Dubien produit une installation inédite qui emprunte au titre de l’exposition pour poursuivre plus avant une oeuvre qui croise autant de thèmes que l’animal, la relation à l’autre, l’identité ou la transformation. Composée de plusieurs centaines de dessins ainsi que de sculptures, elle s’articule autour d’une pièce centrale figurant un cocon abritant une chrysalide à visage humain et suspendu entre des branches d’arbres. Les dessins et les sculptures murales aux titres évocateurs (embrasser son ombre, le cri primal) jouent de la multitude d’échanges et de relations sensibles voire sensuelles qui peuvent exister entre deux êtres. Ses dessins donnent à voir des visages d’enfants ou d’adolescents, souvent accompagnés d’animaux, et dont le regard, ici fuyant, là frontal, laisse transparaître la complexité des émotions liées à un corps qui se cherche et se transforme, parfois dans la violence. Apparait un monde pluriel et riche des variations entre le Même et l’Autre, l’Identique et le Différent, et de leurs alliances voire interpénétration : l’ami, le confident, le compagnon, le partenaire, le double, l’ombre…

Artiste autodidacte, Edi Dubien (Issy-les-Moulineaux, 1963) vit et travaille entre Paris et Vendôme.


Benoit Huot - Bibliothèque

L’espace s’offre comme une sorte de cabinet aux sculptures de Benoit Huot. L’artiste présente ici un ensemble d’oeuvres réalisées pour la plupart en 2021 et 2022 à partir d’animaux taxidermisés glanés ci-et-là. La mort autant que la vie, et le passage de l’une à l’autre, sont des clés essentielles dans une oeuvre qui semble habitée de la même ferveur inquiétante que les « chasses fantastiques », sombres et flamboyantes à la fois, qui fascinent depuis toujours. Benoit Huot propose une forme d’inversion qui consiste à faire entrer l’animal dans le champ de la culture et du spirituel en même temps qu’il le fait passer de la mort et la vie. Évoquant l'attention voire l’exubérance avec lesquelles certaines cultures prennent soin des corps des défunts, l’artiste réinvestit ces corps animaux pour leur offrir une forme de rituel funéraire et dès lors une résurrection en les habillant voire en les couvrant de tissus, breloques et autres passementeries. Cette réparation donne ainsi naissance à un personnage évoquant souvent une divinité non occidentale (Gonggong, Patèque, Egipan…) ou à la personnification d’une qualité (La Puissance, La Connaissance, La Force…)

Diplômé des Beaux-Arts de Besançon en 1996, Benoit Huot (Montbéliard, 1966) vit et travaille à Gray, en Franche-Comté.


Odonchimeg Davaadorj – Petit vestibule

Dans la pénombre du petit vestibule se dévoile une série de peintures d’Odonchimeg Davaadorj, qui présentera également une installation dans l’orangerie du domaine de juin à septembre. La pratique de l’artiste mêle plusieurs matériaux et techniques : dessin, peinture, vidéo, performance, mais aussi couture, broderie et poésie. Puisant dans sa double culture – mongole de naissance, française d’adoption – ses oeuvres inventent une cosmologie dans laquelle les êtres, quels qu’ils soient, semblent liés intrinsèquement les uns aux autres, comme pris dans un tout organique. Les figures s’imbriquent ou s’enchevêtrent parfois jusqu’à l’hybridation : ici, un visage ou des silhouettes humaines, souvent féminines, émergent à même le corps d’un papillon, d’un cheval ou d’une femme ; là, des chevelures se font branches, racines ou plumage d’un oiseau ; ailleurs, des réseaux racinaires ou veineux s’affichent à la surface des corps. Evoquant une danse du cerf, l’oeuvre Deer dears (2018) donne à voir des corps humains masculins et féminins reliés entre eux par un fil rouge et dont la tête figure un crâne de cerf. Traversés par un même flux vital, ils se libèrent de leurs formes sclérosées au cours de rondes d’allégresse, à l’instar de la série Ritual of happiness (2020).

Odonchimeg Davaadorj (1990, Darkhan) quitte la Mongolie à seulement 17 ans pour la République Tchèque, avant de rejoindre Paris en 2009, où elle se lance dans des études artistiques et devient diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure d’Art Paris-Cergy (ENSAPC).


Julien Salaud, Printemps (Cerfaure) – Salle à manger Boucicaut

Le décor boisé de la salle à manger Boucicaut, également appelée « salle à manger des chasses », accueille l’oeuvre Printemps (Cerfaure) (2014) de Julien Salaud. Si celle-ci rappelle l’iconographie de Saint-Hubert, cette version paraît tout autant se nourrir de la « danse du cerf » pratiquée en Mésoamérique, au cours de laquelle est mise en scène une chasse au cerf, lui-même interprété par un homme. L’oeuvre incarne l’ambivalence de notre rapport à l’autre : « comment peut-on être à la fois une proie et un prédateur ? (…) la sculpture est mi-cerf, mi-homme, mi-proie, mi-prédateur. La chasse m'a amené à réfléchir à la perversion. Je l'ai rencontrée dans la vie : dans le travail, la famille, l'amitié, et surtout les relations amoureuses. J'ai moi-même été participant actif, à la fois bourreau et sauveur. » L’oeuvre annonce également l’aporie à laquelle nous condamne l’exploitation environnementale, confinant à l’autophagie. Le buste de la sculpture a été moulé sur le corps-même de l’artiste : l’empathie pour les autres formes du vivant est partout prégnante, à fleur de peau, chez Julien Salaud, tout autant que son attrait pour les cultures amérindiennes.

Après des études en biologie et en ethnologie, Julien Salaud (1977) parcourt durant trois ans la forêt amazonienne en Guyane pour étudier l’impact humain sur celle-ci. Cette expérience le marque et le transforme profondément. A son retour en 2005, il se tourne vers des études artistiques à Paris 8 et devient la révélation du 55e Salon de Montrouge en 2010.


Charles Fréger, Wilder Mann – Galerie Ouest

La galerie Ouest accueille les photographies de la série Wilder Mann du photographe Charles Fréger consacrée à « l’Homme Sauvage ». Depuis 2010, celui-ci parcourt le continent européen pour photographier les différentes occurrences de ce personnage où fusionnent l’humain, l’animal et parfois le végétal dans de nombreuse fêtes et mascarades souvent héritières de rituels antérieurs à la christianisation. Les différentes figures (ours, chèvres, cerfs notamment) qu’il revêt sont incarnées par des êtres humains grimés ou masqués, vêtus de costumes en matières naturelles ou en peaux animales. La légende selon laquelle l’homme sauvage serait le fils de l’union d’un ours et d’une femme, renvoie à l’importance de la figure anthropomorphe de l’ours dans le continent indo-européen, dont on trouve trace dès le paléolithique. Considéré comme le roi des animaux jusqu’au Moyen-Âge, il s’affirme comme le double voire l’ancêtre du roi des hommes. Après l’avènement du christianisme, le personnage maintient sa permanence, évoluant et mutant dans le temps au sein de cosmologies plurielles où se mêlent fécondité des femmes et fertilité des cultures, calendrier religieux et cycle des saisons, animisme préchrétien et naturalisme moderne.

Charles Fréger (Bourges, 1975) vit et travaille à Rouen. Son travail prend souvent la forme de séries de portraits qui travaillent l’incorporation par les sujets photographiés des signes d’appartenance qu’ils portent ou arborent, tels que costumes, uniformes ou déguisements.


La « S » Grand Atelier – Galerie Est

La seconde galerie accueille une installation collective réunissant des oeuvres de Pascal Cornélis, Laura Delvaux et Barbara Massart ainsi que d’Anaïd Ferté, qui mène l’atelier « créations textiles » fréquenté par les trois artistes bruts au sein de La « S » Grand Atelier. Faisant face à l’oeuvre d’Hubert Robert accrochée en permanence dans la galerie, l’installation à connotation arachnéenne croise les univers très personnels de chacun – vibratoire chez Cornélis, ficelé chez Delvaux, et costumés chez Massart – pour créer une présence animale transformationnelle qui semble exsuder des oeuvres par toutes leurs coutures. Les manteaux et cagoules quasi chamaniques que coud Barbara Massart à partir de couvertures et d’accessoires divers semblent s’abstraire des mensurations et de l’anatomie humaines, au point de ne plus savoir si elles protègent ou transforment celui ou celle qui les portera. Entre soin et claustration, Laura Delvaux brode des objets (statuette, peluches, trophées) qu’elle emmaillote dans des cocons étouffants. Pascal Cornélis a quant à lui d’abord pratiqué le portrait par le dessin, la peinture et la linogravure, souvent au travers de traits puissants presque violents, avant de rejoindre à son tour l’atelier textile et donner vie en trois dimensions à ses personnages.

Depuis le début des années 2000, La « S » Grand Atelier situé en Ardenne belge, questionne un nouveau rapport à l’art brut notamment dans ses frictions et rapprochement avec l’art contemporain.


Delphine Gigoux-Martin, De la fin du vol – Salon Blanc

Baigné de lumière naturelle, le salon blanc accueille une version revue, adaptée et augmentée de l’installation De la fin du vol (2011-2022) de Delphine Gigoux-Martin, mêlant dessins, sculptures et vidéo. La figure animale est partout présente dans son travail, a contrario de la figure humaine, néanmoins sous-jacente grâce à la manière souvent ironique avec laquelle l’artiste met en scène la charge culturelle qui pèse sur des animaux, convoqués à toutes les sauces dans nos systèmes symboliques. Delphine Gigoux-Martin présente ici un ensemble de Bois brûlés, dessins de paysages au fusain, réalisés in situ sur des panneaux en okoumé, transposition des panneaux de bois blanc et or du salon blanc auxquels ils s’adossent. Tandis qu’un vol évanescent de grues se répète à l’infini dans le ciel-plafond de l’espace d’exposition, des pigeons en porcelaine semblent se fracasser les ailes contre ces paysages dessinés, comme emportés par le poids de leur fardeau : « il a le profil type de l’être mal aimé, parasite de l’homme, fléau des villes qui vit sur nos ordures et nous impose ses déjections. Il est à l’oiseau ce que le rat est au rongeur ou la mouche à l’insecte : un indésirable. » (Gaëlle Rageot-Deshayes).

Diplômée en histoire de l’art, Delphine Gigoux-Martin (1972) vit et travaille à Durtol.


Nicolas Tubéry, Deman la Tonda – Salon Persigny

Si l’exposition s’ouvrait avec les louves de Katia Bourdarel, elle se conclut avec les brebis de Nicolas Tubéry. Présentée initialement au Salon de Montrouge dans un format plus réduit, l’installation vidéo Deman la Tonda (2015) consacrée à la tonte des moutons prend une nouvelle dimension pour investir l’ensemble du Salon Persigny. Les oeuvres de Nicolas Tubéry prennent pour sujet le monde paysan et agricole, dont il est lui-même issu, autant que notre rapport au réel et à l’image. Dans cette oeuvre, il revient sur les traces de son père, berger, qu’il filme au cours de la tonte annuelle. Le dispositif de tournage, développé autour de la planche de bois sur laquelle le berger manipule ses brebis, ne fait qu’un avec la stabulation en acier qui organise les déplacements du troupeau. A la maîtrise et à la précision du dispositif corps-outil du fils artiste répond celles du père berger. Les caméras s’appuient sur les mouvements et les points de vue des barrières métalliques, pour capter le flux homme-animal-machine, auquel participent autant les images en mouvement que le visiteur déambulant dans l’installation en acier.

Nicolas Tubéry (Carcassonne, 1982) vit et travaille à Paris. Il a étudié à l’École Supérieure d’Art et de Céramique de Tarbes puis à l’École Nationale Supérieure des beaux-arts de Paris où il obtient le DNSAP en 2009.









Exposition du 26 mars au 18 septembre 2022. Domaine départemental de Chamarande, 38 rue du Commandant Arnoux - 91730 Chamarande. Ouverture de mars à mai : mercredi, samedi et dimanche de 13h à 18h - Juin-septembre : du mercredi au dimanche de 13h à 19h.






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