Exposition en cours
L’art qui dialogue avec l’environnement
Communiqué de presse
Depuis les origines, l’humanité s’est prise à penser, fantasmer, prévoir ou craindre le futur. Alors que celui-
L’exposition s’intéresse aux manières d’être face à ce qui advient mais aussi, dans une certaine mesure, nous échappe. Entre prédictions, oracles, systèmes d’anticipations, bouleversements et capitulations, Coming Soon associe des oeuvres contemporaines et historiques. S’inspirant de la phrase de l’artiste Barbara Kruger, « l’avenir appartient à ceux qui peuvent le voir », Coming Soon aborde ce que notre conception du futur révèle de notre présent ; comment s’y manifestent espoirs, pessimisme, désirs et angoisses ; comment s’y racontent différentes manières d’être. Le futur est un espace-
Récents
Résultats de la recherche Supprimer Déplacer Spam Plus
Recherche
Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
.
ArtCatalyse : L'art qui dialogue avec l'environnement | Contact | Actus | A venir | En cours | Prix décernés | Archives | Lieux inspirés | Bibliographie
Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
« Le désir et le besoin de dire l’avenir, de décrypter les signes et de donner une forme à l’inconnu s’est traduit par la création d’innombrables gestes, paroles et objets dans l’histoire de l’humanité. » Rebecca Lamarche-
Artistes présenté·e·s : Bas Jan Ader, John Akomfrah, Chino Amobi, Clovis Bataille, Nina Beier*, Neïl Beloufa, Stéphanie Brossard, Leonora Carrington, Xinyi Cheng, Alexandru Chira, Mimosa Echard, Cécile B. Evans*, Cerith Wyn Evans, Johann Heinrich Füssli, Marguerite Humeau*, Christine Sun Kim, Emma Kunz, Romany Marie, Nggamdu.org*, Philippe Parreno, Benoît Piéron*, Bridget Polk*, Heji Shin, Lisa Signorini*, Les Simpson, Diamond Stingily, Martine Syms, Sung Tieu, Rirkrit Tiravanija, Nora Turato, Jules Verne, George Widener… ainsi que des objets archéologiques du Louvre. *Nouvelles productions soutenues par Lafayette Anticipations
Déployée en un parcours thématique, Coming Soon s’ouvre et se clôt avec l’oeuvre de Rirkrit Tiravanija, untitled (demain est la question), une table de ping-
Au premier étage, l’exposition débute par une stèle dédiée au dieu égyptien Ptah. L’oreille qui y est gravée permettait à la divinité d’entendre les requêtes des humain·e·s venu·e·s lui confier leurs rêves, leurs espoirs et leurs désirs pour l’avenir.
La partie suivante s’intéresse aux oracles, ces figures dotées d’une capacité à prédire l’avenir, à l’invoquer et à le rendre accessible. Traductrices d’autres dimensions, liant les temps et les espaces, elles racontent des mondes à venir – humains et non-
La partie « déchiffrer l’inconnu » se penche sur les outils divinatoires, en rassemblant des outils pédagogiques venus de la Mésopotamie et utilisés dans les écoles de devins (tablettes du Louvre), des cartes de tarot (Leonora Carrington, Lisa Signorini) ou des archives de pratique de caféomancie, l’art de lire l’avenir dans le marc de café (Romany Marie). Inventés pour tenter de décrypter ce qui vient, ces objets racontent nos questionnements et les stratégies développées pour y répondre (Martine Syms).
La partie suivante « voir venir » présente des oeuvres prémonitoires (Neïl Beloufa, Emma Kun, Heji Shin, Les Simpson, Jules Verne), dont les artistes et auteurs ont pressenti, souvent sans le savoir, des événements à venir. Qu’ils relèvent du hasard, d’une sensibilité accrue ou d’un talent visionnaire, ces travaux d’artistes ont ainsi formulé des prédictions que l’avenir est venu vérifier.
Coming Soon se déploie ensuite dans une partie dédiée à l’« épreuve du temps ». Elle montre comment notre relation au futur s’écrit aussi par l’appréhension de ce qui nous attend et du temps qui nous en sépare. Cette dimension est évoquée au travers du motif de l’horloge intérieure et de l’attente (Clovis Bataille, Benoît Piéron), de l’influence des secrets du présent sur l’avenir (Sung Tieu) ou encore autour de l’impossibilité, dans certaines situations, d’envisager un futur (Xinyi Cheng).
La partie « habiter le futur » s’attache à montrer ce dernier comme un lieu de pouvoir, qui n’accueille pas les êtres et les communautés de manière égale. Il s’agit alors de se demander comment s’y projeter (Christine Sun Kim), certain·e·s voyant par exemple dans la sciencefiction un lieu de libération (John Akomfrah). Cette partie évoque aussi la nature très intime de notre relation au futur, comment celle-
Symbole ambivalent, le bateau de croisière incarne à la fois les fantasmes d’évasion et l'impact environnemental du consumérisme. Traversant, pour la plupart, des eaux internationales ou transfrontalières, ces navires ont été stratégiquement associés à des symboles de liberté par les compagnies de voyage, ce que leurs noms célèbrent souvent : Independence of the Seas, Freedom of the Seas, Liberty of the Seas, etc. Ils contribuent pourtant fortement au réchauffement climatique et à l'élévation du niveau de la mer, par leur utilisation des combustibles fossiles. Jouant sur les différents sens du terme anglais « fleet », le titre de l'installation de Nina Beier fait à la fois référence à un groupe de navires de guerre sous commandement unique et à un temps éphémère, insaisissable. Semblable à une flotte, cet assemblage de bateaux de croisière s'inspire directement d'une publicité de la compagnie Carnival Cruises, qui fait la promotion de ses séjours en paquebot en militarisant l’image du loisir et du commerce. Cette idée est renforcée par un mélange granuleux qui s’écoule de chaque objet, composé de sable et de sucre — deux matériaux qui renvoient aux fantasmes de conquête et à l’histoire du commerce colonial. Si les dunes, les plages et les déserts évoquent l'ailleurs du voyage dans l'imaginaire occidental, le sable est aussi celui du sablier, symbole ultime du temps qui passe. Indispensable à la fabrication du verre, du béton et du silicone, il est aujourd'hui la deuxième ressource la plus utilisée après l'eau, et l’annonce de sa pénurie a conduit à l'émergence de ce que l'on appelle les « mafias du sable ». Flottant dans les airs, l'installation s'inspire des « bateaux votifs », objets fabriqués par des marins ayant survécu à des naufrages après avoir invoqué Dieu et autrefois suspendus aux plafonds de certaines églises chrétiennes. Parmi ces différents registres d’images entremêlés, Fleet met ainsi en évidence les questions politiques qui soustendent nos désirs et nos systèmes de croyance.
L’exposition se poursuit avec la partie « prévenir l’avenir », où se retrouvent différentes stratégies d’anticipations. Ces pratiques prennent la forme d’un calendrier détourné (George Widener), de méthodes de prévention face à la catastrophe qui vient (Stéphanie Brossard, Diamond Stingily) ou encore aux ambivalences de notre rapport à la technologie (Mimosa Echard). Le travail de Stéphanie Brossard explore des situations mêlant les phénomènes du monde vivant à des perturbations surnaturelles ou à des souvenirs intimes. Il envisage le chaos comme un élan positif d’où émergent des gestes, des pratiques et des formes. C’est le cas d’Intempéries, une installation qui sonde et retranscrit en temps réel l’activité cyclonique dans les zones tropicales. Il existe sept bassins de formation des cyclones dans le monde et l’oeuvre se concentre sur chacun d’entre eux. Elle est composée d’une baignoire, habillée d’une mosaïque de divers morceaux de carreaux ramassés sur une plage de Terre Sainte, un quartier de la ville de Saint-
Coming Soon se déroule ensuite autour des « échappées », autant de réflexions sur les tentatives de fuite face aux temps qui viennent. Celles-
Exposition du 08 mars au 03 mai 2024. Lafayette Anticipations, 9 rue du Plâtre -
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 -