Exposition en cours
L’art qui dialogue avec l’environnement
Communiqué de presse
Organisée dans le cadre de la Saison culturelle du Brésil en France (placée sous le commissariat général d’Emilio Kalil), cette exposition constitue l’un des temps forts de la programmation artistique brésilienne à Paris. Le commissariat de l’exposition est assuré par Sébastien Delot et Fernanda Brenner. Récemment récompensée par un Lion d’or pour l’ensemble de sa carrière à la Biennale de Venise 2024, Anna Maria Maiolino y dévoile une centaine d’oeuvres – dessins inédits, sculptures, peintures et vidéos.
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Anna Maria Maiolino, Je Suis Là - Estou Aqui
Musée national Picasso, Paris
14.06 - 21.09.2025
Musée national Picasso, Paris
14.06 -
Née en Calabre en 1942, Anna Maria Maiolino débute son parcours artistique au Venezuela avant de s’installer à Rio de Janeiro en 1960. D’origine italienne, elle se revendique pleinement brésilienne, ayant façonné son expression artistique au contact du foisonnement culturel brésilien. Son oeuvre, traversée par les langues, les cultures et les contextes politiques qu’elle a côtoyés, témoigne d’une profonde réflexion sur le sentiment d’appartenance, un thème particulièrement actuel à l’ère des migrations globales.
Maiolino explore avec fluidité de multiples langages artistiques, élaborant son vocabulaire plastique à travers la gravure, le dessin, le film, la photographie, la performance et la sculpture. À partir de 1989, son travail à partir de l’argile confère une nouvelle dimension à des matériaux humbles, où le geste tactile devient un acte de réflexion conceptuelle. Sa poignante série de dessins « Entre Pausas », réalisée à New York dans un moment difficile marqué par sa maternité et l’absence de maîtrise de l’anglais, illustre sa capacité à transformer des contraintes domestiques en instants de résistance créative. Sous la dictature militaire brésilienne, sa pratique s’est aussi affirmée comme une réponse subtile mais ferme, conjuguant critique politique et persévérance artistique.
Au sein du musée Picasso, l’oeuvre de Maiolino entre en écho avec celle de l’artiste espagnol. Si tous deux partagent un héritage méditerranéen et une exploration des formes primordiales, Maiolino y insuffle une perspective singulière, redéfinissant radicalement la figure féminine : non plus objet de représentation, mais sujet porteur d’une puissance créatrice. « Il ne s’agit pas d’une rétrospective », nous dit l’artiste. Le titre « Je suis là. Estou aqui » proclame sa présence continue, son engagement toujours vivace dans le champ artistique. Cette affirmation simple devient politique : faire de son acte de présence un geste éthique au coeur de sa pratique. Maiolino voit son oeuvre reconnue comme une contribution essentielle à l’art contemporain. L’exposition met en lumière la manière dont son attention aux matériaux, au corps et à l’intime devient un acte de résistance face aux structures historiques et sociales qui cherchent à contraindre les individus.
Pour sa première exposition en France, dans le cadre de la saison culturelle croisée Brésil / France, Maiolino a choisi un titre qui a valeur de déclaration « Je suis là / Estou Aqui ». Pour elle : « Il ne s’agit pas d’une rétrospective qui placerait l’artiste dans une vitrine historique. (…). Ce titre affirme bien que je suis toujours là, toujours au travail, et toujours engagée dans un dialogue vital. Les oeuvres exposées ne sont pas des objets passifs mais bien des présences actives qui continuent à générer des conversations ».
Le parcours artistique d'Anna Maria Maiolino reflète une tension constante entre l’envie d’appartenir à un lieu et de le quitter : « Quand on se déplace entre tant de lieux, tant d’identités, on apprend à distinguer ce qui est réellement à soi de ce que l’on a amassé le long du chemin. Chaque fois que je reprends un geste, un matériau, c’est différent. »
Sa pratique artistique est une perpétuelle expérimentation, se détachant de la représentation de l’objet pour le réinventer. Sa migration de l'Italie d'après-
Depuis le début des années 1980, Maiolino travaille des matériaux malléables dans sa série Terra Modelada (Terre modelée), où l’argile conserve l’empreinte de gestes inconscients et de rituels quotidiens. Pour l’artiste, toute création implique à la fois un commencement et une répétition. Elle répète inlassablement des gestes primordiaux — pétrir, étirer, couper, rouler, compacter. De ce rituel émerge ce qu’elle nomme « la loi de la série, la loi de la répétition », exprimant ainsi son intérêt profond pour les dynamiques de création et de destruction.
Sa nouvelle installation In Principle naît directement de la matière. L’argile, par la répétition de gestes anciens, lui permet un accès intuitif à une mémoire collective, transformant le matériau en un langage vivant. Pour cette oeuvre, l’argile est façonnée puis laissée à sécher sur place, les formes étant disposées selon une logique propre à l’espace. Ici, Maiolino nous invite à une écoute et un regard attentifs.
Exposition du 14 juin au 21 septembre 2025. Musée national Picasso Paris, rez-
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 -
© Anna Maria Maiolino