Exposition en cours
L’art qui dialogue avec l’environnement
Communiqué de presse
Le Capc Musée d’art contemporain présente au printemps 2025 Le monde est un verbe de Vibeke Mascini, la première exposition institutionnelle d’envergure pour cette artiste néerlandaise née en 1989, qui vit et travaille entre les Pays-
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
.
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Depuis sa formation initiale à la Rietveld Akademie puis à la Rijksakademie à Amsterdam, Vibeke Mascini développe une recherche singulière et fascinante ayant pour objet le transfert d’énergie et à la manière dont la matière en décomposition peut devenir une source aléatoire d’électricité. Souvent réalisée en étroite collaboration avec des scientifiques, des ingénieurs ou des musiciens, ses sculptures, installations performatives et vidéos cherchent à canaliser une compréhension intime de l’électricité en instaurant une relation directe et sensorielle avec sa source. Parmi les divers résultats de ses recherches, la graisse d’une baleine échouée, la cocaïne confisquée par les douanes ou la force hydraulique de l’eau d’un glacier en train de fondre ont été utilisées par l’artiste pour produire de l’électricité par des dispositifs qui livrent une réflexion sur les interconnexions souvent contradictoires entre l’homme et les autres formes de vie, qu’elles soient animales, végétales ou géologiques.
L’exposition monographique Le monde est un verbe rassemble une série d’oeuvres existantes, modifiées ou nouvelles, développées entre 2020 et 2025, déterminant ces transferts d’énergie comme centraux, à la fois matériellement, conceptuellement et poétiquement.
De nombreux projets de l’artiste s’intéressent aux sources improbables à partir desquelles l’électricité est générée par des processus de destruction. Ainsi, l’oeuvre Instar (en cours depuis 2020) trouve sa source dans l’énergie générée par la combustion de la cocaïne confisquée par les autorités douanières du port de Rotterdam. L’électricité effectivement produite est stockée par l’artiste dans des batteries puis utilisée dans ses installations. Dans l’exposition, une nouvelle itération d’Instar interagit avec l’infrastructure électrique du Capc en détournant une partie de son éclairage général et en transformant ainsi l’espace d’exposition en un micro-
L’eau, présente ou suggérée, tout à la fois productrice d’électricité et source de vie, est un motif récurrent dans l’exposition. Dans The Swell, 2020, un piano mécanique mis en sourdine reproduit le motif d’une vague de houle océanique, enregistrée par des scientifiques près des îles Orcades en Ecosse. Les vagues de houle sont un type d’onde façonnée par des systèmes météorologiques qui, en traversant de longues distances océaniques ininterrompues, créent un pont entre des lieux et des époques éloignés. En vis-
Les effets induits par le changement climatique sont aussi perceptibles dans l’oeuvre Botteling a glacier, 2023. De l’eau de fonte de glace a été prélevée par l’artiste dans une centrale électrique installée dans les Alpes suisses qui utilise les conséquences négatives de la fonte des glaces pour produire de l’électricité. Pour commémorer ce paysage en train de s’effondrer, Mascini en a rempli plusieurs bidons. Tout au long de l’exposition, cette eau glaciaire s’écoulera peu à peu à travers les yeux d’une barre d’alimentation électrique, comme si elle pleurait.
En fin de parcours, deux oeuvres témoignent de l’intérêt prononcé de l’artiste pour le langage, pensé comme un flux d’énergie déterminant pour nos interrelations avec le monde. Dans A long distance lullaby, 2024, un texte spatialisé et une oeuvre sonore créent une communication empreinte de douceur et d’empathie avec une anguille qui vit dans un aquarium du Tennessee, pour laquelle l’équipe de communication a créé il y a quelques années un compte sur le réseau social X, qui documente de manière ludique le mode de communication des anguilles par impulsion électrique.
Enfin, le projet qui a inspiré le titre de l’exposition, Le monde est un verbe, trouve une nouvelle itération au Capc. Dans ce premier chapitre en français d’un projet sur lequel Vibeke Mascini travaille depuis 2022, des vêtements de seconde main sont collectés, retournés sur leurs coutures et contiennent de courts textes littéraires imprimés sur leurs étiquettes de lavage. Cette série de t-
En explorant la relation complexe entre une source d’énergie et son utilisateur, Vibeke Mascini propose des installations aussi émouvantes que ludiques, où les forces de la nature les plus mystérieuses rencontrent la technologie la plus récente dans le domaine en plein essor des systèmes de stockage de l’énergie.
Commissaire : Sandra Patron
Exposition du 28 mars au 28 septembre 2025. Capc Musée d’art contemporain, 7 rue Ferrère –33000 Bordeaux. Tél. : +33 (0)5 56 00 81 50. Ouverture de 11h à 18h du mardi au dimanche. Fermé les jours fériés.
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 -