ArtCatalyse : l'art qui dialogue avec l'environnement

Expositions en cours


  L’art qui dialogue avec l’environnement



Réclamer la terre, exposition collective
Palais de Tokyo, Paris

15.04 - 04.09.2022





 







 




 

 












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Communiqué de presse


Le titre de l’exposition, Réclamer la terre,  s’inspire du premier recueil de textes écoféministes : Reclaim the Earth: Women Speak Out for Life on Earth, publié sous la direction de Leonie Caldecott et Stephanie Leland (The Women’s Press, Londres, 1983). Cri de ralliement autant que prise de conscience, cette exposition collective s’appuie sur un constat de sa conseillère scientifique Ariel Salleh : « Rassembler écologie, féminisme, socialisme et politiques autochtones signifie renoncer à la vision eurocentrique pour adopter un regard véritablement global. »


Désirant penser le monde par-delà nature et culture, l’exposition suit la trace d’artistes qui travaillent les éléments (eau, feu, air, terre) ou la matière dite « naturelle » (végétaux, minéraux…) comme autant de motifs ou de techniques irréductibles à leur simple matérialité. Ils sont ici qualifiés de vecteurs culturels, historiques et politiques que ces artistes s’emploient à revitaliser dans un contexte d’urgence écologique, en les envisageant à la fois comme médium et comme outil.





 





































































 













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Gilles Aillaud

Important



Marika Prévosto

À

sandie hatem

jul 1 à 2h10 PM

Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent

En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.























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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.

Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.

Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.

À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.

Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…







Désirant penser le monde par-delà nature et culture, l’exposition suit la trace d’artistes qui travaillent les éléments (eau, feu, air, terre) ou la matière dite « naturelle » (végétaux, minéraux…) comme autant de motifs ou de techniques irréductibles à leur simple matérialité. Ils sont ici qualifiés de vecteurs culturels, historiques et politiques que ces artistes s’emploient à revitaliser dans un contexte d’urgence écologique, en les envisageant à la fois comme médium et comme outil.

Quatorze artistes, de différentes générations et origines, examinent ainsi des problématiques telles que les liens entre le corps et la terre, notre relation primordiale au sol et à tout ce qu’il porte, la disparition de certaines espèces, la transmission de récits et savoirs autochtones, le glanage et la collecte, ou encore la justice sociale et la guérison collective.
Ces artistes nous permettent de prendre conscience que nous ne sommes pas « face au paysage », ni « sur terre » mais qu’au contraire nous faisons corps avec elle, créant cette « communauté du sol » dont parlait Rachel Carson, figure à l’origine du mouvement écologiste.

La question d’un rapport de parenté et d’alliance est posée, en remplacement d’un modèle obsolète de subordination et de domination, car « la Terre n’est ni une réserve naturelle, ni une ressource agricole, c’est un écheveau de relations entre minéraux, végétaux, animaux et humains. »
Le modèle de société capitaliste et extractiviste doit être abandonné pour remettre les êtres humains à leur juste place : non pas au-dessus, mais parmi, non pas des individus séparés de leur environnement, mais des « entités relationnelles. »

« Réclamer la terre » met au jour des ramifications nouvelles pour des artistes qui nous aident à penser et ressentir une nature chargée, intensifiée. Il s’agit de fouiller la terre au sens propre comme au sens figuré, de transformer des racines souterraines en racines aériennes, de (re)mettre en avant des récits oubliés, réduits au silence, ou même à inventer. Léuli Eshrāghi, conseiller·e scientifique de l’exposition, montre le besoin de souveraineté, réparation, soin et guérison des cultures autochtones discréditées par le colonialisme. S’éloignant d’une vision eurocentrique, les artistes de l’exposition développent de nouvelles connexions avec la nature, le vivant ou l’environnement. Les actions de ces artistes tissent un assemblage complexe de pratiques et d’échelles de relation : à la terre, aux ancêtres, à la vie humaine et non humaine, ainsi qu’à la culture visuelle. Sont évoqués le rapport au territoire, les cultures engagées, mais aussi des recherches sociales, culturelles ou spirituelles témoignant de la résurgence de savoirs : savoir-penser, savoir-faire mais surtout savoir-être au monde.

Les artistes : Abbas Akhavan / Amakaba X Olaniyi Studio / Asinnajaq / Huma Bhabha / Sebastián Calfuqueo / Megan Cope / D Harding / Karrabing Film Collective / Kate Newby / Daniela Ortiz / Solange Pessoa / Yhonnie Scarce / Thu-Van Tran / Judy Watson.

L’oeuvre Study for a Monument (2013-en cours) d’ Abbas Akhavan est dédiée à des espèces végétales autochtones et endémiques des rives du Tigre et de l’Euphrate. Cette région, l’Irak actuel, a considérablement souffert de troubles sociaux, politiques et écologiques au cours des dernières décennies. Sculptées en bronze d’après des photographies botaniques et agrandies, des fleurs, tiges, feuilles et racines sont répandues au sol, en contradiction avec la verticalité des monuments et des jardins traditionnels. Disposés sur des draps blancs comme des preuves judiciaires, les fragments de bronze évoquent des éclats d’obus, de grenades ou de lances. La riche histoire du bronze en relation avec l’armement, les outils, les monuments et les mémoriaux est ici rappelée.

À travers son travail, l’artiste, réalisatrice et curatrice Inuk Asinnajaq remonte l’histoire des représentations du territoire circumpolaire pour mieux déconstruire les perceptions communes et erronées considérant le paysage arctique comme une terre gelée et stérile. Explorant le savoir autochtone et faisant entendre des voix rendues silencieuses, elle donne à voir une terre pleine de vie.

La matière et la main sont deux éléments centraux de la pratique d’Huma Bhabha. La première dégage une force, un pouvoir modelé et insufflé par l’intervention de la seconde. Cette main assemble des matériaux tels que polystyrène, liège, bronze, bois ou argile, collectés puis assemblés en une armature solide que l’artiste retravaille jusqu’à ce qu’elle ait éprouvé

le jeu des combinaisons possibles et trouvé sa forme finale. Polysémiques, les oeuvres d’Huma Bhabha puisent diversement leurs références dans sa ville d’origine, l’art moderne, la sculpture archaïque grecque, l’iconographie bouddhiste ou même les films de science-fiction et d’horreur.

Créée en 2020 pour la Biennale d’Adélaïde, l’installation Untitled (Death Song) [sans titre (chant de mort)] de Megan Cope prend comme point de départ le chant fantomatique et gémissant de l’OEdicnème bridé, une espèce d’oiseau menacée dans de nombreuses régions d’Australie. L’artiste adapte l’oeuvre à son nouveau contexte de présentation et s’intéresse aux espèces d’oiseaux en voie de disparition en France. Dans une composition de cinq grands instruments sculpturaux construits à partir d’équipements miniers et industriels abandonnés ainsi que d’éléments naturels locaux, elle interprète leur chant comme une métaphore du cri de notre planète en danger, nous alertant sur les problèmes environnementaux actuels et le point de non-retour auquel nous arrivons.

À la suite de nombreux séjours dans le Queensland central, Dale Harding réalise des couvertures en laine feutrée, dans la lignée des manteaux ancestraux confectionnés en peau d’opossum. Saturées de pigments de terre et de gomme arabique, ces créations en feutre deviennent le support transportant les pigments à travers le monde. Une fois réhydratée, la laine ravive et libère son contenu. Réalisée in situ, la peinture murale chargée des terres de ses ancêtres guide les visiteurs jusqu’à l’espace d’exposition.

La vidéo The Family and the Zombie (2021) du collectif australien Le Karrabing Film Collective met en scène des enfants aborigènes jouant dans une végétation luxuriante qui se transforme peu à peu en terrain dévasté. Conçue comme un film de zombies, l’oeuvre dévoile les dangers toxiques d’une consommation occidentale effrénée et interroge l’effacement culturel causé par le colonialisme. La projection est entourée par un paysage de voitures au rebut, pneus et autres détritus postindustriels. Ce projet participe à la création d’une zone de patrimoine culturel dans la région de Mabuluk (Cape Ford) en Australie.

Solange Pessoa est originaire de l’État brésilien du Minas Gerais, haut lieu du baroque colonial devenu puissance industrielle en raison de ses activités d’extraction de fer. Le monde naturel se retrouve tant dans les sujets représentés que dans sa pratique créative, utilisant souvent des matériaux glanés dans sa ferme familiale. La matière organique (terre, mousse, cuir, cire, plumes, cheveux, sang, graisse…) devient un médium dont l’évolution naturelle transforme les oeuvres. Ces dernières croissent, insufflées de vie, et parfois s’affaissent, mourant au rythme de leur cycle. Son travail suggère un effondrement temporel, entre le présent et un lointain passé, avec en commun la libération d’énergies primordiales.

Dans le cadre de « Réclamer la terre » , Amakaba et Olaniyi Studio collaborent pour créer une architecture contemplative destinée à éveiller notre conscience écologique. « Nono: Soil Temple » est conçu comme une entité spirituelle, un espace sacré qui invoque le pouvoir de guérison du sol et fait appel à sa capacité à transformer, nourrir et libérer la vie, à travers la naissance et la mort. « Nono: Soil Temple » est la première architecture médicinale d’Amakaba.

D’origine Aborigène Kokatha et Nukunu, Yhonnie Scarce travaille sur la nature politique du verre. L’artiste s’intéress en particulier à la cristallisation du sable du désert suite aux essais nucléaires effectués par le Royaume-Uni en Australie-Méridionale de 1956 à 1963, contaminant au passage soldats, populations autochtones et nature environnante. Yhonnie Scarce imagine une nouvelle oeuvre, qui évoque tant un nuage radioactif qu’une chute d’eau. Des centaines d’ignames (légume primordial dans l’alimentation Aborigène et symbole du lien au territoire) en verre soufflé à la main sont suspendus au plafond, évoquant des gouttes d’eau inversées pour révéler les nombreuses pertes humaines et écologiques liées aux explosions nucléaires – si brûlantes qu’elles transformaient le sol en verre. Cette installation à la fois solide et fragile, faite d’un matériau résilient, rend hommage aux victimes humaines et non-humaines de la colonisation nucléaire.

Souvent liées à son histoire familiale, les œuvres de Thu-Van Tran posent la question du déplacement, de l’espace et de l’empreinte, à travers des références au contexte colonial du Vietnam où elle est née. Pour «Réclamer la terre», Thu-Van Tran imagine un diorama végétal, inspiré entre autres par un plafond du Palazzo Grimani à Venise. À la fois archive et espace sensoriel de la nature, l’oeuvre présente un ensemble de plantes invasives et toxiques, résultats de mutations naturelles ou artificielles – au coeur des recherches actuelles de l’artiste. Cet herbier, subjectif et immersif, interroge la cohabitation et l’hybridation de ces plantes, ainsi que les relations que nous entretenons avec elles.

Commissaire d’exposition : Daria de Beauvais



Exposition du 15  avril au 04 septembre  2022. Palais de Tokyo, 13 avenue du Président Wilson - 75116 Paris. Ouverture de midi à minuit tous les jours sauf le mardi.




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