L’art qui dialogue avec l’environnement
Communiqué de presse
Otobong Nkanga est invitée au centre d'art de la Villa Arson pour développer une première exposition monographique importante en France, dans un parcours qui instaure des correspondances thématiques et esthétiques traçant le fil des cheminements construisant les univers de l'artiste.
Otobong Nkanga, née en 1974 au Nigeria et vivant aujourd’hui à Anvers en Belgique, ne souhaite pas s’arrêter aux cadres de l’Histoire. C’est pour cette raison qu’elle a choisi d'appeler le titre de son exposition à la Villa Arson When Looking Across the Sea, Do You Dream? sous la forme d’une question et d’une invitation à regarder au-
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Exposition du 12 juin au 19 septembre 2021. Villa Arson, 20 avenue Stephen Liégeard -
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 -
Otobong Nkanga offre à voir des images à la forte puissance d’évocation. Elle utilise une grande variété de supports et de matériaux pour donner forme à des œuvres racontant la terre, ses ressources surexploitées et des histoires qui en découlent. Son art se situe au croisement des constructions du temps et des civilisations pour aller au-
L'exposition débute avec la grande photo d'une construction hétéroclite à Curaçao dans les îles Caraïbes (Emptied Remains – Assemblage) produite en papier peint, et s'achève avec la voix de l’artiste en off dans la pénombre (Wetin You Go Do? Oya Na) comme protagoniste de son propre travail. Les deux œuvres s’appuient sur des souvenirs d'enfance de l'artiste. La première, avec le souvenir d'architectures précaires bâties par la nécessité dans plusieurs pays d'Afrique du Sud, tel le Nigéria où elle a grandi. La seconde, selon une mémoire liée au langage oral que l’artiste continue d’entretenir au fil du temps. On y croise des photos des exploitations minières en Namibie , titrées Emptied Remains, une installation dédiée à la noix de kola (Contained Measures of Kolanut Tales), des savons noirs composés de multiples essences, produits par et pour une fondation que l’artiste a créée (Carved to Flow), une sculpture circulaire composée d’acier, de feu, d’eau et d’air (Manifest of Strains), un grand dessin mural réalisé pour l’exposition, ainsi qu’une série de tapisseries produites depuis une dizaine d’années. Elles rappellent que, quels que soient les continents, les époques et les sociétés, les tapisseries ont souvent servi à raconter la vie des peuples, les rapports de force et de pouvoir entre les communautés, le poids des conflits et leurs blessures plus ou moins cicatrisées (The Weight of Scares). Tout dans les œuvres d'Otibng Nkanga -
Il peut s'agir de représentations de corps déstructurés aux membres disjoints néanmoins reliés entre eux par des cordes, de racines ou de branches, de perforations, d'empilements de strates ou d'îlots associant des minerais, du sable, des épices, des graines, des végétaux (parfois sans racines), des tissus, des teintures, du bois, des métaux (en corrosion ou en oxydation), voire des déchets marins. Ces éléments constituent un véritable réseau de formes qui se font sans cesse écho au travers d’une grande diversité de supports.
La terre et ses ressources surexploitées sont pour l’engagement de l'artiste une source sans fin d’inspiration. Sans utiliser des raccourcis trompeurs pour dénoncer cette exploitation frénétique, Otobong Nkanga préfère creuser et mener un travail au long cours pour faire émerger les formes et les histoires qui en découlent, à la manière d’une enquête forensique*. Elle prend l'exemple du mica qui tire son nom du latin micare qui signifie briller, lui-
Commissariat : Éric Mangion
* La recherche forensique, terme d’origine anglo-