L’art qui dialogue avec l’environnement
Communiqué de presse
L’osier possède un caractère sacré de protection ; il accompagne les naissances miraculeuses.
Selon les Lacédémoniens, Diane aurait été trouvée dans une touffe d’osier ; Osiris aurait bénéficié, chez les Égyptiens, du même privilège ; Moïse fut découvert sur les eaux du Nil dans une corbeille d’osier. Le rôle principal du Logos (le Verbe, la Parole) apparaît symbolisé, en Orient comme en Occident, d’une façon analogue par l’osier et le saule. La corbeille d’osier assure la protection.
Ce sont précisément l’osier et le saule qui sont utilisés par l’artiste Laura Ellen Bacon dans le cadre de son exposition, Chaque fibre de mon être, à l’abbaye de Maubuisson. Comme le souligne l’artiste, « la sculpture est construite sur place. Souvent je la façonne de l’intérieur, tout autour de moi. Elle doit aussi être autoportante : j’utilise peu d’éléments extérieurs pour la soutenir. Les œuvres sont à échelle humaine : elles constituent comme une enveloppe. »
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Gilles Aillaud
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Marika Prévosto
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sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Depuis vingt ans, l’artiste Laura Ellen Bacon travaille l’osier à grande échelle, réalisant des sculptures qui prennent place au sein d’espaces naturels ou architecturaux. L’artiste s’est imprégnée des espaces et de l’histoire de l’Abbaye de Maubuisson pour y créer deux installations déployées dans la salle du parloir et la salle des religieuses, ainsi qu’une sculpture compacte au centre du Passage aux Champs, qui transmet son coup de coeur pour la matière de l’osier. Pour l’exposition Chaque Fibre de Mon Être, Laura Ellen Bacon a été sensibilisée par l’histoire de l’abbaye, la forme de l’édifice et la nature qui l’entoure. En intégrant l’espace intérieur du monument, ses “espaces tressés” ont naturellement trouvé leur place.
Née en 1976, Laura Ellen Bacon, diplômée en Arts Appliqués de l’université de Derby et finaliste du Woman’s Hour Craft Prize (V&A, London), vit et travaille dans le Derbyshire (Angleterre). Il y a vingt ans, elle découvre la tige de saule. Tissée, nouée, celle-
Six semaines de résidence à l’Abbaye de Maubuisson ont permis à Laura Ellen Bacon d’élaborer les installations « Respirer » et « Le Sentiment demeure ». La première développe ses volutes de fibres végétales dans l’espace du parloir. Attachées les unes aux autres par des centaines de nœuds fabriqués en trempant les brins de saule au préalable pour les rendre plus souples, celles-
Dans la salle des religieuses, le duo d’oeuvres intitulé Le Sentiment demeure s’aborde dans sa densité et ses branches étroitement tressées. Enracinées au sol, les formes collectives ont été créées pour gonfler et flotter dans un courant imaginaire, suggérant simultanément la croissance et le mouvement, l'immobilité et le calme. Bien qu’inspirée par les formes naturelles, l’artiste tente de donner corps à la mémoire des soeurs. Rappelons que celles-
L’osier et le saule font partie de la même famille, que le manque d’eau peut faire dépérir. Leur présence est assez logique dans un lieu où l’eau est perpétuellement à proximité, coulant d’ailleurs sous l’espace étroit des latrines de l’abbaye où l’artiste a installé une série de fusains aux lignes fluides, rappelant cet élément tout proche avec des formes abstraites d’inspiration végétale aux larges hachures suggérant des ailes d’anges ou d’oiseaux qui animent les murs.
On peut rapprocher le travail « artisanal » de Laura Elle Bacon avec des matériaux naturels de celui de l’artiste d’origine cambodgienne Sopheap Pich, qui se réapproprie la tradition du tissage de son pays natif en utilisant pour ses sculptures le rotin ou encore le bambou, matériau qu’utilise également l’artiste japonais Chikuusai IV, passé maître au sens propre dans son pays dans l’art de tisser uniquement des tiges de bambou tigré à l’échelle monumentale. L’une de ses œuvres a été présentée en 2018 dans la Grange aux Abeilles du domaine de Chaumont-
Exposition du 02 mai au 28 août 2022. Abbaye de Maubuisson, avenue Richard de Tour – 95310 Saint-
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