ArtCatalyse : l'art qui dialogue avec l'environnement

Expositions en cours


  L’art qui dialogue avec l’environnement



La mer imaginaire

Villa Carmignac, île de Porquerolles - Hyères

20.05 - 17.10.2021






 







 




 

 












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Communiqué de presse


Pour la quatrième saison de la Villa Carmignac sur l'île de Porquerolles, l’exposition La Mer imaginaire transforme ses espaces en un muséum d’histoire naturelle sous-marin interrogeant les interactions entre notre civilisation et le monde subaquatique. Conçue par le commissaire américain Chris Sharp, elle puise son inspiration aussi bien dans l’architecture du lieu - les espaces immergés sous la villa et son plafond d’eau - que dans les œuvres de la collection. De nouvelles pièces de Bianca Bondi, Miquel Barceló, Lin May Saeed, Kate Newby et Hubert Duprat ont été créées pour l’occasion. À travers des œuvres modernes et contemporaines, l’exposition entend célébrer la mer comme une ressource précieuse et évocatrice, grouillant de vie connue et inconnue, ouverte au merveilleux, à l’étrangeté, au surprenant et dont l’immensité alimente depuis toujours tant nos besoins que notre imaginaire. Son titre qui évoque à la fois une mer rêvée, enchantée et, d’une manière plus inquiète, une mer qui disparaît pour n’exister que dans notre imagination. La Mer imaginaire est profondément magique.

 








 






 





 



 



 


 





 









 





































































 













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Gilles Aillaud

Important



Marika Prévosto

À

sandie hatem

jul 1 à 2h10 PM

Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent

En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.























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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.

Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.

Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.

À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.

Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…







Exposition du 20 mai au 17 octobre 2021. Villa Carmignac, île de Porquerolles - 83400 Hyères. 04 65 65 25 50. Ouverture du mardi au dimanche de 10h à 18h

Dernière entrée à 16h30. Nocturne les jeudis jusqu’à 21h (dernière entrée à 19h30).

 



 

 





  







































L'exposition explore la manière dont certains artistes pressentent un changement de paradigme vers un monde dans lequel l’humanité fait partie d’une communauté d’êtres vivants en interrelation constante avec d’autres écosystèmes. La position d’observateur derrière la vitre d’un aquarium ou les barreaux d’un zoo est de fait remise en question. La Mer imaginaire honore la puissance poétique des océans, questionne notre rapport au monde et aux animaux, et distille déjà une étrange nostalgie pour quelque chose qui n’a pas encore disparu. Parcourant les espaces, le visiteur aura la sensation d’être frôlé par des fantômes de créatures qui pourtant existent encore. La mer est peut-être déjà hantée par ces rôdeurs des profondeurs insondables, certains identifiés par la science mais la plupart inconnus, disparus sous les coups de l’acidification et de la montée des températures avant même qu’on ait pu leur donner un nom. En effet, 90% des fonds marins et de ses espèces nous sont encore totalement inconnus. Menacée d’extinction, une grande partie du monde subaquatique que nous cherchons à appréhender est en train de disparaître et avec lui, autant de créatures et d’organismes marins qui n’auront peut-être plus d’autre substance que dans notre imaginaire et dans celui des artistes.

La Mer imaginaire peut être décrite comme une constellation de micro-environnements subaquatiques, par contrastes ou similitudes, où les œuvres se lient et se délient en plusieurs regroupements qui se précisent et s’affirment au fil de la traversée. C’est à travers la figure « paternelle » de Jean Painlevé, choisie par Chris Sharp, que le visiteur est guidé tout au long de l’exposition dans les profondeurs de la mer. Un hippocampe majestueux photographié par le réalisateur et biologiste français inaugure la traversée poétique, avant que les visiteurs ne soient immergés au cœur du banc de poissons frétillants de Bruce Nauman. Dans la première salle, baignée par les « couleurs de l’eau » de Porquerolles captées par Nicolas Floc’h, une œuvre de l’artiste californienne Alex Olson, représentant la flore ondulante d’un fond marin, devient l’habitat d’une araignée de mer et d’un corail réalisés respectivement par Jean-Marie Appriou et Hubert Duprat. Un peu plus loin voisinent les représentations d’aquariums du photographe allemand Jochen Lempert et du peintre français Gilles Aillaud qui représente un poisson fixant le spectateur à travers une vitre. Cette première partie de La Mer imaginaire interroge plusieurs thèmes récurrents dans l’exposition, la notion d’artifice mais aussi notre regard sur la dichotomie entre nature et culture, héritée du siècle des Lumières et omniprésente dans les muséums d’histoire naturelle.

Un squelette géant de baleine nous accueille ensuite, investissant l’espace cruciforme d’une présence à la fois merveilleuse et menaçante. A travers la transformation quasi alchimiste de la matière, où les os deviennent vibrants de vie sous le bassin d’eau, l’artiste sud-africaine Bianca Bondi évoque le cycle de mort et de renaissance de la nature. Une petite photographie de poissons luisants (GloFish) aux couleurs variées de Michael E. Smith, exemples des premiers animaux de compagnie génétiquement modifiés mis sur le marché au début des années 2000, est exposée entre une forêt de méduses multicolores de Micha Laury et un bas-relief de Lin May Saeed représentant des hippocampes façonnés à partir de polystyrène, substance toxique omniprésente dans la nature qu’elle pollue. Dans une autre salle, des œuvres de Henri Matisse, Gabriel Orozco et Yuji Agematsu dialoguent de façon toute aussi insolite et inattendue avec d'autres œuvres de Jochen Lempert et Jean Painlevé. Les Spume en lévitation d'Orozco – sculptures évoquant tant de pâles raies manta que des oiseaux – flottent devant une tapisserie de Matisse mêlant ostensiblement ciel et mer avec élégance et ambiguïté. Trois œuvres de Yuji Agematsu, composées d’ordures ramassées dans les rues de Mexico, objets hybrides prenant la forme de méduses, nous avertissent que si nous ne prenons pas soin de la mer, nous pourrions, à terme, être contraints à fabriquer des substituts de ce qu’elle recelait à partir de nos propres déchets.

Ailleurs dans l’exposition, des artistes puisant dans le vocabulaire du pop art produisent un effet surprenant, du homard gonflable de Jeff Koons à l’orque en peluche sur un banc d’écolier de Cosima von Bonin en passant par la baleine imaginaire d’Allison Katz ou la peinture monumentale de Leidy Churchman. Après une rêverie autour du ballet poétique du dragon de mer de Shimabuku, le retour à la surface fait découvrir le rez-de-chaussée entièrement transformé par Miquel Barceló.





La mer imaginaire, Villa Carmignac, île de Porquerolles - Hyères Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager par e-mail Imprimer Partager sur LinkedIn

  © ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 - 2021. Tous droits réservés

Miquel Barceló, Ressac, 2021 - Co-production Fondation Carmignac et Miquel Barceló - photo Laurent Lecat

Miquel Barceló, Ressac, 2021 - Co-production Fondation Carmignac et Miquel Barceló - photo Laurent Lecat


Miquel Barceló, Ressac, 2021 - Co-production Fondation Carmignac et Miquel Barceló

D’une île à l’autre, de Majorque à Porquerolles, de son atelier catalan à la Villa Carmignac, Miquel Barceló inscrit son travail dans une continuité méditerranéenne. En écho à La Mer imaginaire, carte blanche lui a été donnée pour métamorphoser toute la galerie voûtée de la Villa. Artiste profondément insulaire, il tire de la mer, du sable, du paysage marin même, la matière de son inspiration. Ressac est une peinture que l’on pénètre, faite de couches successives de plâtre et d’argile épousant tous les volumes et surfaces de l’espace - murs, sols et parois vitrées. Projetée sur l’architecture, elle évoque le mouvement de retour d’une vague violente sur elle-même. Ce paysage dévasté représente pour Miquel Barceló l’atelier du peintre, transformé en une étrange grotte séchée, après que la vague se soit retirée, que l’eau se soit évaporée. Submergés par ce raz de marée, à l’image d’un Pompéi marin, les objets, les Hommes et les animaux – pieuvres, espadons, bisons… - protecteurs ou prédateurs, sont piégés dans l’argile. Le coup de mer a fait œuvre, découvrant sur les parois les traces d’une vie ancienne, à la manière de l’art pariétal, semblant relier cette œuvre marine aux origines.

La Mer imaginaire s’étend dans les jardins avec les oeuvres de Mathieu Mercier, Jean-Marie Appriou et Kate Newby. Dans le pavillon plongé dans la pénombre, Mathieu Mercier met en scène un couple d'axolotls, salamandres anthropomorphes évoluant entre un paysage de terre aride et un aquarium. Cet animal surprenant possède des gènes incroyables auto-régénérants. Doté à la fois de branchies et de poumons, il semble être le chaînon manquant entre les espèces marines et terrestres grâce à sa capacité à développer l’un ou l’autre de ces organes pour s’adapter à son environnement.

Jean-Marie Appriou crée un bestiaire onirique souvent empreint de référence à la mythologie celte et bretonne. Ici, il semble imaginer sous une forme animale, la danse des Tréo-Fall, ces lutins dansants autour d’un couteau sous la lueur de la Lune et invitant les passants à se joindre à eux. Ses requins dansent au milieu des cannes de Provence du jardin, tandis que les Flaques d’eau en céramique, carillons composés de matériaux de l’île par Kate Newby, jouent avec nos sens, notre perception de la nature, le chant du vent entre les arbres, les reflets du soleil dans l’eau ou encore le mouvement des animaux autour de nous.

Au moment de quitter les lieux, les visiteurs reçoivent de l’artiste californien David Horvitz, une discrète invitation, différente chaque jour, pour une pensée ou un comportement à adopter au contact de la mer, près de la Villa.

Liste complète des artistes : Yuji Agematsu / Gilles Aillaud / Jean-Marie Appriou / Miquel Barceló / Bianca Bondi / Cosima von Bonin / Leidy Churchman / Julien Discrit / Hubert Duprat / Nicolas Floc’h / Camille Henrot / Adam Higgins / David Horvitz / Allison Katz / Paul Klee / Yves Klein / Jeff Koons / Jennifer J. Lee / Jochen Lempert / Micha Laury / Dora Maar / Henri Matisse / Mathieu Mercier / Bruce Nauman / Kate Newby / Melik Ohanian / Alex Olson / Gabriel Orozco / Jean Painlevé / Bruno Pelassy / Lin May / Saeed Shimabuku / Michael E. Smith.

L’exposition La Mer imaginaire se prolonge dans le Fort Sainte-Agathe (voir page suivante) et à la Villa Noailles, avec une commande photographique de Nicolas Floc’h sur les fonds marins de Porquerolles et de ses îles voisines, grâce à un partenariat avec le Parc National de Port-Cros.