L’art qui dialogue avec l’environnement

Humus, exposition collective

Galerie Kashagan, Lyon

15.09.2022 - 07.01.2023

Communiqué de presse

L’exposition Humus s’inscrit dans le programme “Résonance 2022” de la 16ème biennale d’art contemporain de la ville de Lyon. À l’occasion de cette exposition collective, la galerie Kashagan présentera le temps de la biennale un accrochage évolutif de cinq artistes peintre, mettant en dialogue le travail de Stéphane Pencréac’h, Marcos Carrasquer, Denis Laget, Jörg Langhans et Julien Grenier.

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Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent

En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.

Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.

Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.

Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.

À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.

Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…

Stéphane Pencréac’h aime reprendre des thèmes, des symboles ou des personnages mythologiques, des mythes fondateurs comme base pour évoquer, dans une version contemporaine, des sujets universels. Si Stéphane Pencréac’h déploie ses peintures et ses sculptures de manière relativement classique, il recherche en parallèle une expérience esthétique nouvelle, construite en référence au monde actuel, dans une troisième dimension qui prend forme tant dans le cinéma que sur le web. Poussant sa recherche formelle, il intègre la sculpture en 3D dans ses tableaux, perdant le spectateur dans une complexité spatiale qui multiplie les points de vue possibles. Il réactive depuis quelques années la grande tradition de la peinture d’histoire et du monument. Son travail, imprégné d’érotisme et de sensualité, très sensible aux autres cultures et aux contradictions de l’époque, se situe aux frontières d’un expressionnisme revisité de façon très personnelle.

Jörg Langhans est un peintre allemand né en 1966 à Bonn. Après les Beaux-Arts de Paris et deux années à la Casa Velasquez à Madrid, il s’installe à Montreuil puis dans l’Oise pour poursuivre son travail. Son oeuvre, tendue entre la sensibilité extrême à la déchirure qui habite tout homme et un émerveillement face à ce qui l’entoure, se déroule en séries. Parmi ces série, certaines ont à voir avec la fragmentation du corps, dont il dira : « Le tableau devient alors, pour moi, l’espace symbolique d’une unité rêvée », puis suivra une longue période consacrée à une série sur les écorces, écorces qui deviennent un support pour parler de la fragilité humaine. Cette peau si fine signe plus douloureusement encore par l’absence interne, la présence de la forme qui la portait. Sa peinture devient plus métaphysique, le thème de la vanité y apparaît avec une plus grande évidence et tout y semble comme revitalisé par les éléments végétaux et organiques, symboles du cycle universel. Métaphore de l’être, des apparences et de la substance, ce travail se poursuit durant dix années, suivi d’un ensemble d’oeuvres où le végétal dans son acception la plus foisonnante et vivante reprend ses droits.

« Du chaos organisé de la surface où la palette devient tableau résonne alors l’histoire de l’art, comme une fouille perpétuelle de la peinture afin d’en atteindre l’os. » Jean-Charles Vergne

La peinture de Denis Laget résiste à la classification tant elle est par essence impure. Faite de concrétions, de taches, d’écorchures, de débordements, de salissures, elle fonctionne par séries qui s’arriment à des genres qu’elles affleurent sans jamais tendre à une quelconque reproduction. Les crânes, les fleurs, les animaux, les paysages urbains sont autant de motifs qui émergent de la matière picturale. À l’inverse, Denis Laget peint de manière organique et croûteuse, généralement à partir d’une toile sur châssis ayant été préalablement utilisée comme palette pour la peinture précédente. Ses tableaux sont des corps suintants, la matière malaxée par la brosse indique chaque geste et, pourtant, leur somme opère un brouillage tel qu’il paraît improbable qu’une fleur, une feuille de figuier ou un crâne aient pu se révéler depuis ce miasme pictural pour s’extirper de leur gangue et se constituer en motifs.

Julien Grenier produit une oeuvre protéiforme entre figuration et abstraction. Avec humour et poésie, l’artiste nous parle d’un monde brutal et fantastique, explorant la part archaïque infuse dans notre société. Perspectives recomposées, tons forcés et créatures hybrides font surgir un monde en perpétuelle mutation où le vivant et le non-vivant, l’humain et le non-humain interagissent. Julien Grenier nous plonge dans un récit ou les légendes anciennes et les divinités religieuses se juxtaposent aux références artistiques diverses comme le modernisme, l’expressionnisme et le cubisme. “On peut interpréter ces oeuvres comme un avertissement sur la fragilité des choses et les dangers de l’ignorance, de la vanité, de la relativité du savoir, de l’orgueil, etc“. C’est le pouvoir des oeuvres d’art primitif qui m’intéresse, l’idée de la peinture et de mon travail en général comme fétiche. Cela me sert d’examen pour penser et donner à mes pièces une lecture “savante“, nourrie de légendes. Mon oeuvre se fait syncrétique, les oeuvres font référence au vécu intellectuel et visuel, historique et imaginaire, cristallisant ainsi mille références. [...] Des objets sculptures, poteries et plâtres peints s’assemblent dans des scénographies aux lumières étranges, formant l’archéologie d’un futur improbable.“

« Né d’une famille ayant fui le franquisme. Marcos Carrasquer livre dans ses œuvres un regard sans concession sur l’histoire d’une humanité cruelle et violente. Cortège de dessins et de peintures qui accompagnent, avec humour et poésie, l’empreinte sombre de Guernica… » Amélie Adamo

À l’image de ses personnages constamment affairés dans mille péripéties, Marcos Carrasquer affiche un parcours digne d’une épopée romanesque entre revirements de situation et aventures cuisantes. C’est un jour par hasard que cet Espagnol, né en 1959 aux Pays-Bas, se retrouve expatrié à Paris. C’est par amour pour sa future femme, mêlé à une profonde détresse, que ce diplômé de l’Académie Willem de Kooning de Rotterdam renoue avec le dessin alors qu’il s’était résigné à ne plus y toucher. C’est aujourd’hui en peinture et en dessin qu’il se représente dans diverses situations. Et lorsqu’il ne se figure pas seul en scène, il déploie des opéras visuels, des drames populaires dont les multiples intrigues sont embrouillées par l’accumulation de situations aussi absurdes que pathétiques. Chaque élément, aussi insignifiant soit-il, laisse deviner un goût pointu pour le détail, un vif intérêt pour les références historiques et culturelles, une forte appétence pour ce qui fait notre monde – à commencer par ce qui fait le sien.

Exposition du 15 septembre 2022 au 07 janvier 2023. Galerie Kashagan, 12 rue des Capucins – 69001 Lyon. Tél. : +33 (0)4 78 30 89 96. Ouverture du mardi au samedi de 10h à 19h30 et tous les jours sur rendez-vous.