Exposition en cours
L’art qui dialogue avec l’environnement
Le texte de Julie Chaizemartin, journaliste et critique d’art
La galerie Xippas a le plaisir de présenter la troisième exposition personnelle du peintre américain Dean Monogenis dans son espace parisien. L’exposition réunit un ensemble de nouveaux tableaux réalisés au cours de cette dernière année et s’ouvre par la présentation de la nouvelle monographie de l’artiste Higher Ground, à l’occasion du vernissage. Zone de réalité fictionnelle « Dès que les humains apparaissent, tout commence à changer ». Cette phrase, énoncée par un des protagonistes du film Stalker d’Andreï Tarkovsky, pourrait s’appliquer aux paysages peints de Dean Monogenis. De grands panoramas montagneux bordés de lacs limpides dont le miroitement hypnotique est traité avec un condensé de bandes colorées qui introduisent, dans l’immensité de la nature, une composition géométrique artificielle. L’artiste joue avec la résurgence d’un minimalisme coloré à la Donald Judd au creux de paysages classiques, répondant à la perspective albertienne. L’infiltration de cette cohabitation de styles interroge le statut de l’image : réalité ou simulation, construction mentale ? Le trouble s’installe. La fenêtre ouverte par le peintre devient une zone de « réalité fictionnelle » à explorer. En effet, si tout en apparence semble coller à un réalisme « du déjà vu », le regard se perd inlassablement dans le mystère de l’inconnu. Et l’intégration parcimonieuse de la présence humaine, uniquement suggérée par quelques éléments d’architecture – maisons modernistes perchées sur le flanc d’un pic rocheux ou tentes de campeurs plantées au bord de l’eau – renforce l’illustration du pèlerinage solitaire.
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