ArtCatalyse : l'art qui dialogue avec l'environnement

Exposition en cours


  L’art qui dialogue avec l’environnement



Omar Ba, Destins communs

Kunsthalle Mulhouse
09.06 - 29.10.2023





 







 




 

 












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Communiqué de presse


Là où il se déplace, Omar Ba capte des centaines d’images qui nourrissent ses peintures. Elles lui inspirent des compositions, des motifs, des situations ou des couleurs, ainsi que des modèles de regards ou de positions. Glanées au Sénégal et ailleurs dans le monde, ces photographies qu’il prend au fil de l’eau lui servent à passer de l’idée au dessin quand un sujet survient au détour d’une lecture ou d’une réflexion. D’autres fois, elles peuvent elles-mêmes susciter la peinture ou enregistrer un fait que l’artiste s’approprie.











 





































































 













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Gilles Aillaud

Important



Marika Prévosto

À

sandie hatem

jul 1 à 2h10 PM

Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent

En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.























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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.

Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.

Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.

À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.

Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…







Dans son laboratoire intime, Omar Ba rassemble des objets qu’il utilise pour se connecter à l’Histoire. Souvent débusqués dans des marchés aux puces en Suisse, il les acquiert par curiosité avant de se demander quels liens les rattachent à lui. Pour la plupart, ils ont trait aux relations coloniales entre la France et l’Afrique et c’est en les acquérant, en les faisant entrer dans son espace personnel, qu’il découvre leurs potentiels narratifs. Indices d’un processus de travail, ces artefacts et ces écrits nous permettent de comprendre combien il est important pour Omar Ba de s’appuyer sur des faits ou des témoignages pour s’ouvrir à une interprétation possible. Sa lecture peut alors prendre la forme d’une transmission ou d’une réparation comme le montrent les médailles qu’il a fabriquées et décernées à ses héros que la France n’a pas souhaite décorer a la fin de la Deuxième Guerre Mondiale.


Né au Sénégal en 1977, Omar Ba vit et travaille entre Dakar et Genève. Ses peintures – réalisées à l’aide de techniques et de matériaux variés – évoquent des épisodes politiques et sociaux sujets à de multiples interprétations. L’iconographie d’Omar Ba mobilise des métaphores personnelles, des références ancestrales et d’autres figures hybrides. Son travail refuse une narration didactique et souhaite, à travers son caractère énigmatique et son intensité poétique, dévoiler son inconscient et son appréhension symbolique du réel.

Omar Ba a été formé aux Beaux-Arts de Dakar puis de Genève. Ces dernières années, il a participé à de nombreuses expositions collectives internationales.


« Une effusion de couleurs, des personnages puissants, c’est ce qui pourrait résumer la peinture d’Omar Ba. Formé au Sénégal puis en Suisse Romande, il est de ces peintres contemporains qui ont recours au pinceau pour raconter d’où ils viennent et qui ils sont. De ses oeuvres, on retient d’abord le fond noir, celui d’où jaillissent les couleurs qu’il donne a ses scènes mi- oniriques, mi- réalistes. On retient également la légèreté de ses coups de pinceaux qui semblent emprunter chaque matière représentée à un fragment végétal, vrai ou imaginaire. Des pétales, des plumes, des feuilles, des tiges ou d’autres éléments tirés de la nature, vivement posés sur la toile, en milliers de touches, pour composer une variété immense de textures. L’artiste réinvente continuellement les motifs de sa palette. Qu’elle soit

toile ou carton, la surface lui offre un espace profond qu’il investit millimètre par millimètre pour raconter les histoires qui font sa vision du monde. […]


Derrière l’éclat et l’effusion des couleurs, les figures et les scènes qu’Omar Ba rapporte sont tout droit sorties d’une histoire aux multiples ressorts politiques et sociaux. Chacun de ses tableaux dresse le portrait d’une Afrique contemporaine, complexe, blessée et émouvante qu’il partage sans limite, tant ses peintures ont la puissance de séduire ceux qui les regardent. De cette accessibilité, il en a fait une force, celle de porter la réalité africaine aux yeux de tous et d’interroger nos Destins Communs par le biais de l’allégorie et de la métaphore. Chez Omar Ba, nous sommes tous liés les uns aux autres, au passé et au futur, et sa peinture a une valeur universelle. » « Il aime se lancer des défis. A Baltimore, il a peint non-stop pendant 21 jours une peinture murale de 12m x 6m. A la fin il était épuisé et pendant deux mois, il n’a plus peint. Ça lui arrive très rarement. A Mulhouse, il s’aventure sur une nouvelle surface, celle que lui offre l’empilement de 300 sacs de l’armée suisse, empilés et érigés en mur. Escamoté, irrégulier, ce support l’oblige a réadapter sa peinture et à quitter une zone de confort dans laquelle il préfère ne pas s’oublier. « Je préfère prendre des chemins non balisés et toujours trouver mes propres techniques ». Sandrine Wymann, commissaire de l’exposition


Oeuvres présentées à La Kunsthalle Mulhouse


Droit du sol – Droit de rêver 2#

Peinte pour une exposition a New-York, cette œuvre interroge les droits dont les hommes jouissent sur un territoire donné. Frappé par les injustices raciales aux États-Unis, Omar Ba en appelle à un État de droit et revendique le droit aux rêves. Loin de stigmatiser la réalité etasunienne, Omar Ba fait de ce sujet un thème universel et, à travers cette peinture, invite au débat et au dialogue.


Dispersion devant l’impasse

Face à l’émigration, aux destins malheureux de nombreux individus, l’artiste dénonce la dispersion et la lâcheté de ceux qui ne savent pas prendre les décisions. Une allée de piquets au bout desquels sont exposées des figures d’exilés, dessine la voie qu’ils ont du prendre au risque de leurs vies pour sauver leur dignité. Sur cette route, le personnage qui se protège de la pandémie ouvre grand ses ailes dans un geste de compassion et de magnificence mais il ne retient rien, ni ne peut changer le cours de la vie de ceux qui deviendront des martyrs. Cette peinture d’Omar Ba confronte les existences individuelles aux positions collectives et renvoie à l’inacceptable faiblesse des plus puissants.


Quatre faces d’un même problème 1

Dans cette oeuvre, Omar Ba revient sur le nécessaire besoin de savoir d’où on vient pour ne pas porter son héritage en fardeau. En tant qu’africain, il lui faut comprendre quelles relations le lie aux pays du Nord, ces États auxquels le Sud est étroitement associe depuis plusieurs siècles. Avec ironie, il suggère que la tâche est grande et que comprendre n’est sans doute pas un objectif facile : le problème comporte de multiples facettes et requiert le courage d’en affronter la complexité.


Superman and the Constitution II et III

Cette série fait référence au pouvoir que seuls quelques hommes détiennent. Sur chacun des tableaux, l’homme symbolise un chef d’État qui domine un livre, une Constitution. Lui-même est dominé par une femme qui abrite l’humanité. Selon l’artiste, une constitution, texte fondamental pour une nation et son existence, devrait susciter autant de respect qu’un texte sacré. Et pourtant des hommes se l’approprient et s’autorisent à le modifier selon leurs convenances ou intérêts. Mais il lui plaît de rappeler que derrière chacun d’eux il y a une femme, une mère ou une soeur, qui les relie à des ramifications comme autant de choix possibles.


The Land of Humans

Pour Omar Ba, la terre est un vaste terrain sur lequel se jouent de multiples parties de domination : les hommes s’affrontent pour tenter de vivre ensemble, la nature lutte contre l’indifférence humaine, l’urgence triomphe de la contemplation et l’esthétique résiste à une tentative d’uniformatisation. Dans le brouhaha des enjeux du monde, les hommes finissent par devenir aveugles et à ne plus tenir compte de la complexité ou de la différence.


Shadow II

L’accès a la connaissance est un droit qu’Omar Ba considère fondamental et qu’il place comme condition essentielle à la construction d’un individu. Il associe deux registres de connaissance : celle de l’histoire du monde, celle de son histoire personnelle. Dans cette oeuvre, l’artiste place un jeune personnage seul dans un environnement végétal dense. Il se fraie son propre chemin. Il porte un bonnet mappemonde, surface sur laquelle s’inscrit toute l’histoire de l’humanité. En acceptant l’ombre de son passé qui le suit inévitablement, le jeune homme renforce son propre être au présent et affronte son destin.


Monde parallèle I et II

Dans ces deux nouvelles oeuvres, Omar Ba s’empare de considérations géopolitiques et place au centre de sa reflexion le BRICS, qui regroupe 5 pays émergents : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud. En apparaissant de façon structurée, ces nouvelles puissances viennent s’opposer aux États dominants d’une organisation mondiale désormais ancienne. Cette rivalité affichée marque une nouvelle division dans l’Histoire que l’artiste confie à ses personnages, au nombre de deux, comme autant de blocs opposés. Ils regardent séparément le toit du monde, du haut de leurs pensées agitées. Omar Ba place au coeur de ses préoccupations les questions économiques qui conditionnent selon lui la santé d’un pays. La ou l’économie est instable, l’État est fragile et cela peut entraîner misère, conflit et immigration.


Fortification

Plusieurs centaines de sacs de l’armée suisse sont empilées pour former un mur et offrir une nouvelle surface de travail à Omar Ba. Il  se confronte là à un accessoire assimilé à la guerre. Le mur de défense devient le fond du tableau, il accueille les personnages et les emblèmes – ici les drapeaux – qui habitent invariablement ses compositions. La peinture prend volume et trouve dans ce nouvel état un impact plus direct, moins image. Avec cette oeuvre, qui présage d’une série à venir, l’artiste affirme que la guerre est plus qu’une représentation, une réalité aux conséquences immenses.








Exposition du 09 juin au 29 octobre 2023. La Kunsthalle Mulhouse, La Fonderie, 16 rue de la Fonderie - 68093 Mulhouse. Tél.: T +33 (0)3 69 77 66 47. Ouverture du mercredi au vendredi de 12h à 18h, samedi et dimanche de 14h à 18h.

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