Archives expositions personnelles France
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Née en 1956 à Saint-
Pour le musée de Grenoble, Cristina Iglesias a conçu un parcours à partir d’un ensemble de travaux réalisés ces quinze dernières années, qui devrait permettre de saisir les enjeux de son oeuvre tout en se familiarisant avec la singulière poésie qui en émane. On pourra ainsi découvrir à la fois des sculptures monumentales qui se déploient dans l’espace telles de véritables constructions architecturales, oeuvres à vivre autant qu’à voir, des travaux sur le thème de l’eau, avec notamment ces étranges fontaines d’intérieur que sont les Puits, et des panneaux muraux sérigraphiés sur soie, sur cuivre et sur acier, réalisés à partir de photographies retravaillées, et qui constituent autant une relecture qu’une mise en abyme de ses propres créations. Ces réalisations de grands formats seront accompagnées d’une sélection de travaux sur papier qui permettra une approche plus intimiste de sa démarche.
Le parcours de l’exposition
Depuis la fin des années 1990, Cristina Iglesias a réalisé plusieurs commandes publiques importantes sur le thème de l’eau qui ont eu un fort impact sur son travail. De fait, l’eau est un des fils conducteurs de cette exposition. Elle s’ouvre, dès la première salle, sur Aquarium III, une maquette de Demeures sous-
Les deux salles suivantes présentent des oeuvres sur le thème de l’écran, avec tout d’abord Mur, la sculpture la plus ancienne de l’exposition qui apparaît comme une « première pensée » des Jalousies et Pavillon suspendu IV, un petit espace constitué d’écrans en fil de métal tressé et dont la structure quadrillée contient un extrait d’un livre de Arthur C. Clarke. Fortement éclairée, cet habitacle suspendu, flottant, projette des ombres ciselées où surgissent, au hasard des jeux de lumière, des lettres ou quelques mots. Lieu précaire et énigmatique, ce Pavillon suspendu a quelque-
Plus loin un bruit d’écoulement interpelle et conduit à Puits I, la première sculpture de Cristina Iglesias réalisée avec de l’eau. De prime abord n’est visible qu’un bloc cubique de pierre noire. Ce n’est qu’en se penchant au-
La salle suivante laisse place au déploiement d’une oeuvre majestueuse de plus de dix mètres de long, Passage II. Suspendues au plafond, dix-
À cette pérégrination virtuelle succède la deuxième oeuvre monumentale de l’exposition dans laquelle le visiteur est invité à pénétrer. Cette Chambre végétale, spécialement conçue pour l’espace du musée, se révèle un véritable labyrinthe dont les parois ont l’aspect d’une forêt pétrifiée. Espace troublant où l’artifice se mêle au réel, où la nature apparaît comme dénaturée, c’est le lieu des faux-
La salle suivante accentue un peu plus encore ce sentiment avec Puits XI, une sculpture récente qui, sur le même principe que Puits I, met en scène de l’eau. Ici, à la manière d’un ruisseau de montagne, l’eau tombe et ricoche sur des sortes de roches… en aluminium, référence à la Fontaine de Trevi à Rome autant qu’au décor de films de science-
La dernière salle de l’exposition accueille sur près de 300 mètres carrés une vaste installation de Jalousies composée de dix-
Enfin, concluant ce parcours, dans le patio du musée est installé le Pavillon de cristal, un espace en verre de couleur verte, dans lequel le visiteur est invité à entrer et à s’asseoir. Le plancher est formé d’un caillebotis métallique recouvrant un sol de boue et de feuilles mêlées sur lequel coule de l’eau qui s’évacue en tourbillonnant. Une fois encore, l’artiste donne à vivre au spectateur une expérience contrastée. Car si le pavillon apparaît de prime abord comme un espace féerique et irréel, avec ses jeux de reflets et sa couleur suave, il se révèle très rapidement un lieu inquiétant où la rêverie laisse place à l’intranquillité, le plaisir au malaise.
Texte de Guy Tosatto, commissaire de l’exposition et conservateur en chef,
directeur du musée de Grenoble
Considérée comme l’une des artistes espagnoles les plus marquantes de ces vingt-
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Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
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23.04 -
Exposition du 23 avril au 31 juillet 2016. Musée de Grenoble, 5 place Lavalette – 38000 Grenoble. Tél. : +33 (0)4 76 63 44 44. Ouverture tous les jours sauf les mardis et 1er mai de 10h à 18h30.
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